Le monde entier vient d’arrêter de manger des steaks sur le Bar-B-Q et tourner le dos à la viande bovine du Canada. Des milliers de travailleurs se retrouvent au chômage, des centaines de bêtes seront abattues et l’économie canadienne s’en va chez le diable.
Tout ça en quelques jours, à cause d’une maudite vache en crise d’adolescence.
Mais des vaches folles, il y en a plein le monde et on ne les met pas en quarantaine, on ne les tue pas et on ne tue pas leur progéniture. On les soigne et on fait avec. Normalement, on s’organise avec les vaches. Même si elles sont chiantes. Et Dieu sait qu’elles le sont!
On en connaît plein de vaches qu’on voudrait sérieusement éliminer de notre vie. Sauf qu’on est plus gentils dans nos paroles. On les surnomme les bitches ou encore les maudites, les sacramantes, mais jamais les vaches. Tout de même!
Question de savoir vivre et d’édudation. Quand elles sont trop envahissantes, on leur suggère gentiment de visiter leur psy. Chacun son métier dans la vie.
Mais la vache a pris du galon, elle n’est plus la même. Elle est big. Une big grosse star. Plus big que Céline. C’est pas peu dire. Elle prend toute la place.
La pauvre grosse vache pas trop intelligente qui regardait le train passer comme elle le faisait tous les jours depuis des siècles, ne pensait jamais qu’elle ferait la Une de tous les journaux.
Elle ne pouvait imaginer une gloire plus forte que Star Academie, American Idol, Star Search ou whatever. Tout ça est inespéré. Du jour au lendemain, la vache devient star, le rêve de tout le monde. L’argent suivra le corbillard.
Toute cette gloire lui tombe sur la tête au moment où elle s’y attendait le moins. Elle ne sait où donner de la tête ou du pis, elle ne sait plus comment réagir. De nobody, elle devient the big star. Qu’est ce qu’on fait avec ça?
Une star dont tout le monde parle. Mieux que le Festival de Cannes. Ça donne le vertige. Quand on est vache dans la vie, on ne s’attend pas à attirer l’attention des cinq continents du monde en même temps. C’est trop, c’est étourdissant. On devient maboule complètement. Comment dealer avec la gloire?
A moins de vivre parmi les vaches, tout va bien.
Mais, c’est justement ça qui arrive. La pauvre grosse vache, innocente à mort, rumine avec ses semblables, enfante et vit.
Malheur de malheur! Il aurait fallu lui donner la pilule et obliger le taureau à participer aux courses en Espagne et à se tenir loin de sa belle. Il n’aurait pas fallu que l’insémination artificielle existe. C’est là que tout se complique.
Où va-t-on avec nos méthodes modernes? Chez le diable direct. La preuve est faite, les vaches ne sont pas folles, elles sont juste révoltées et écoeurées de regarder le même maudit train passer. Il faut les mettre à l’ère du vidéo clip pour les émoustiller un peu plus. Secouons nos vaches avant qu’elles nous fassent des bêtises. Faut leur faire comprendre qu’elles sont très importantes dans la vie. Elles sont des stars…Indispensables.
Elle ne comprend pas. Elle a beau nous regarder avec ses grands yeux de vache imbécile et clamer son innocence, on ne la croit pas. Elle nous a trahi. C’est une maudite vache, qui, comme toutes les maudites vaches, n’a pas de parole. Elle ment comme elle beugle et tente de nous embobiner comme si on était tous des épais.
Elle est jalouse comme un pou et n’accepte pas de nous voir heureux dans notre petite vie tranquille, à la cuire sur le B-B-Q. Elle voudrait un steak alors qu’elle n’aime que le taureau. Une vraie vache! Jamais contente, toujours à critiquer.
Des vaches, on en connaît tous. Ca fait partie de notre quotidien à tous, mais des vaches au venin mortel, on a beau chercher, on n’en trouve pas. C’est assez rare. Sauf que…la vache canadienne est pire…
Mon enfance
Tout me ramène à mon enfance. A l’âge de 12 ans, ma très chère défunte mère m’avait dit de ne jamais devenir vache dans la vie si je ne voulais pas mourir au bout de mes peines.
Ma mère était stricte, très sévère. Les vacheries, elle n’acceptait jamais. Elle avait ça en horreur! J’ai toujours tenté de suivre ses directives. Je suis toujours vivante, mais des peines, j’en ai eu quelques unes. Faut croire que je ne suis toujours pas au bout.
Mais à l’époque, la vache était plus calme, moins révoltée, moins folle. Elle ne mettait pas une économie sur le cul, ne faisait pas de chômeurs et regardait tranquillement la vie en beuglant trois fois par jour pour prouver qu’elle existait.
On savait qu’elle était tarte et niaise, mais on s’imaginait jamais qu’avec le temps, elle se serait révoltée, aurait eu une crise d’adolescence et voudrait tuer tout le monde.
Maintenant, on sait. La vache ne veut pas de clochettes, elle veut s’affirmer. S’affirmer haut et fort. Après tout, qui sommes-nous, nous les pauvres consommateurs de viande de vache? Des gros big nothing.
Les maudites ne ruminent plus, elles tuent. Surtout l’économie d’un pays. Quand elles réussissent à faire trembler tout un pays, imaginez ce qu’elles font dans votre chambre à coucher
Horreur !
Ca c’est vraiment vache. Et la fin du moratoire n’est pas pour demain…
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