Debby menace de nous visiter vendredi au grand dam de tous. En fait, comme visite, on pourrait bien s’en passer. Elle n’est pas du tout la bienvenue parmi nous.
Depuis mardi, Debby fait marcher tout le monde au doigt et à l’il.
Une vraie belle-mère !
C’est la course folle au supermarché pour se procurer de l’eau, des tomates, des piles, des chandelles et du beurre de pinottes, c’est l’enfer pour trouver un stationnement, c’est la queue aux stations d’essence et chez Home Depot où tout le monde veut s’acheter du contreplaqué.
Ce sont les automobilistes qui oublient de faire leur stop dans l’énervement, la télé qui n’arrête pas deux minutes de raconter la tempête qui menace, c’est la peur de manquer d’électricité ou de devoir évacuer, c’est le stress et le chambardement.
Pas reposante la Debby !
Et peut-être bien qu’on nous énerve pour rien Si Debby avait assez de classe pour passer à côté de nous au lieu de nous tomber dessus Si Debby modérait ses transports et nous arrivait en gentille tempête tropicale au lieu de faire sa macho et d’arriver comme un ouragan Si elle décidait de mourir dans l’océan
C’est ce que tout le monde souhaite. Personne ne veut avoir un ouragan en fin de semaine. Ça ne nous tente pas.
Mais faut faire avec et se préparer.
Les marchés d’alimentation font fortune, les quincailleries également, les compagnies d’eau embouteillée s’enrichissent et la télé vend de la pub.
La manne passe. Les affaires vont bien.
J’ai fait mes provisions et, si jamais je dois évacuer, je sais où aller. Je n’aime pas les ouragans. Il n’arrivera probablement rien d’autre qu’une très forte pluie accompagnée de grands vents, mais si jamais j’ai les deux pieds d’eau dans ma cour, je pourrai au moins me nourrir.
Pas reposante la Debby et la saison ne fait que commencer. On en a pour un gros mois à vivre sur les nerfs et la menace
Maudite Debby macho, reste chez vous !