J’ai beau vouloir être objective en regardant les Jeux Olympiques, j’ai des gros doutes sur l’honnêteté des Jeux et de toute l’organisation.
Ils sont tous beaux, en forme, rayonnants, nerveux, stressés, fatigués et heureux d’être là. On les admire et on les plaint.
On doute. Déjà que d’être qualifié est énorme, on ne veut surtout pas penser qu’ils sont dopés ou même bernés par le système. On ne veut pas crever leur bulle. Et pourtant, dès la première journée, on parlait ouvertement de dope, de vente d’athlète, de changement de nationalité, de tricherie. La coulisse des jeux est plus intéressante que les compétitions. En fait, la coulisse nous prouve que tout s’achète dans la vie et qu’un athlète vaut son pesant d’or.
A mesure que les compétitions se déroulent, on se pose des questions et on ne peut faire autrement que de douter de l’honnêteté de tous les participants, des athlètes autant que gros bonnets des gouvernements.
Je trouve un peu injuste qu’un athlète s’entraîne durant des années pour connaître un cinq minutes de gloire ou de honte. Quand il gagne, il est génial, quand il perd, on n’a aucune pitié et si par malheur, son test de dopage est positif, il devient une honte nationale. Qu’on se rappelle Ben Johnson il y a quelques années.
J’ai une admiration incroyable pour l’athlète qui oublie de vivre, s’entraîne durant des années et rêve d’une belle grosse médaille en or. Une bonne de sympathie pour les parents qui n’hésitent pas à investir des grosses sommes sur leur progéniture en espérant que ladite progéniture reviendra avec une médaille. Difficile d’imaginer qu’on risque d’hypothéquer toute une vie pour quelques minutes de gloire, d’énormes problèmes à venir à cause des stéroïdes et de la frustration, lesquels, invariablement, seront à l’ordre du jour.
Revenir sur terre et retrouver l’anonymat n’est certes pas facile après avoir connu le vedettariat. Le réveil sera terrible pour plusieurs d’entre eux.
Il y a eu plusieurs films réalisés sur les vedettes olympiques depuis une trentaine d’années. Curieusement, aucun de ces films nous laisse entrevoir des gens heureux. Ils ont tous des problèmes d’horaire, de poids, d’anorexie, d’estime de soi, d’amour, d’existence. Ils ne semblent jamais bien dans leur peau et on ne sait jamais si ils performent pour leur plaisir ou celui de leurs parents.
Je me souviens d’avoir interviewé Gaétan Boucher, notre double médaillé d’or aux Jeux de Sarajevo en 1984 Il était heureux comme un roi et ses parents pleuraient de joie, mais où sont ses médailles? Dans le fond de sa cave et parions qu’il ne les regarde jamais.
Pour se qualifier aux Olympiques, les sacrifices sont énormes et je ne suis pas certaine que le jeu en vaille la chandelle. J’ai beau être tenace dans la vie, j’ai pas l’esprit de sacrifices à ce point développé. J’aime trop le confort pour me faire suer pour une médaille.
Maxi Quiz Floride.
SHOWBIZ