Le grand vide
Chaque année, c’est la même chose. On réalise que la saison est terminée quand on trouve facilement du parking à l’épicerie et qu’on voit les prix chuter. Parce que c’est ça qui se passe.
Du jour au lendemain, c’est désert partout. Plages, restaurants, bars, épiceries, terrasses, marchés aux puces, boutiques, magasins et centres commerciaux. Bien sûr, les locaux se retrouvent après une saison fort occupée et en profitent pour faire des partys, mais ils préparent tous leurs vacances et 80% d’entre eux se rendront au Québec et au Canada pour quelques semaines durant l’été. Et quand les locaux se rencontrent, ils n’arrivent jamais à décrocher vraiment. Immanquablement, ils parlent du passé comme de l’avenir, ressassent leurs projets, élaborent de nouvelles idées et font enfin le bilan des derniers mois. Pour certains, la saison a été positive. Pour d’autres, c’est presque la faillite.
Vivre en Floride à longueur d’année n’est pas sans risque. Durant six mois, on ne voit pas le temps passer. On court après le temps comme un chien après sa queue. Quand arrive mai et l’heure des bilans, la réalité est souvent cruelle. Certains ont réussi à vivre comme des pachas alors que d’autres ont récolté des miettes et voient arriver les six prochains mois avec beaucoup d’appréhension. Survivre au temps mort n’est pas une mince affaire. Il faut avoir les reins solides pour affronter ces longs mois d’accalmie et espérer un automne meilleur.
Quand les touristes nous quittent et que tout est vide autour de nous, même les allées à l’épicerie, la solitude nous gagne. Bien sûr, il y aura un petit boom en juillet quand les familles entières arriveront pour les vacances estivales, mais en attendant, il faut faire face à la musique.
Malgré les projets de tous et chacun, durant des semaines, c’est comme si la mort passait. C’est affreusement ennuyant. On a beau avoir tout l’espace pour soi, on souhaiterait le partager.
Heureusement pour nous que cette période ne dure jamais longtemps. En juillet, on se sent renaître. Pas avec autant de monde qu’en hiver mais encore assez pour rester bloqué sur la I-95 ou de se suivre à la queue-leu-leu sur Ocean Drive.
Tout bouge à une vitesse folle. Le monde évolue très vite. D’une saison à l’autre, on ne sait jamais ce qui nous pend au bout du nez, mais on se souhaite le meilleur des mondes. Parce qu’au fond, tout ce qu’on veut, c’est être heureux.
Showbiz
Impensable de commencer la journée sans lire SHOWBIZ.
Des petites nouvelles juteuses sur le merveilleux monde des artistes et de la télévision. Ne ratez pas ça, c’est pour vous qu’on fait ça tous les jours.