Il n’y pas si longtemps, les Etats-Unis crachaient presque en pleine face des Canadiens à cause de la vache folle. On avait bloqué toutes nos exportations, laisant un trou énorme dans les finances de l’état.
On n’a rien dit, on a enduré des millions de pertes en argent et on a attendu que la vache se tranquillise.
Les Canadiens ont bien joué leurs cartes. Même si le pays perdait des millions. Ils se disaient qu’un jour, tout allait tourner en leur faveur. Ca ne peut faire autrement. Ce qui est pourri un jour devient extra le lendemain et vice-versa. Mais, les Canadiens sont gentils. Ils endurent longtemps.
Alors que, dans des circonstances similaires survenues il y a quelques mois, Washington imposait un embargo total à l’importation de viande de boeuf canadienne, Ottawa n’impose qu’un embargo partiel.
Or donc, la maudite vache nous faisait perdre des millions. On a encaissé jusqu’à la veille de Noël 2003 alors que le premier cas de vache folle est apparu aux USA.
Malheur de malheur ! Tout d’un coup, le monde entier menaçait de fermer ses importations et du même coup, laissant monsieur Bush bien songeur.
Comme conte de Noël, le président rêvait de mieux. Ses vaches risquent de lui causer de sérieux maux de tête et de sérieuses pertes de revenus. Que va-t-il arriver des tous les McDonalds, Wendys, Harveys et autres chaînes de fast food, si le public les boude? Où iront tous les profits? Vont-ils tous déclarer faillite dans quelques mois? C’est possible !
Pas drôle tout ça en une veille de Noël !
George se préparait à manger sa dinde quand tout la nouvelle lui est tombée dessus. Laura hurlait dans la maison et se frottait les mains sur le tablier. Le souper de Noël n’était pas gâché. Il n’y avait pas de steaks sur le barbecue au menu…
Laura a relaxé.
C’est toute l’industrie bovine qui est complètement à terre. Toute la culture américaine qui s’en va chez le diable. Enlever les hamburgers aux Américains, c’est comme enlever la bouillabaisse aux Français, les shushis aux Japonais et les tourtières aux Québécois. C’est impensable. Jamais, au grand jamais on pourrait faire ça.
Personne ne peut vivre sans hamburgers. Pas même moi qui adore ça avec mes amis tous les vendredis soirs.
Mais, la maudite vache est malade. On l’a vue à la télé, elle ne se tient pas debout. Elle écrase, elle a son gros voyage, elle est accablée de tous les maux. C’est évident que ça ne fait pas plaisir à monsieur Bush qui voit son économie fondre comme neige au soleil. Que va-t-il arriver? Qui est le grand coupable? Faut trouver un coupable au plus vite. Les USA ne peuvent avoir une vache malade. C’est impensable…
Les conséquences sont graves. Non seulement pour la santé du public, mais pour l’économie d’un pays. Des milliards en perte à venir.
Des fois, à cracher en l’air comme il le fait régulièrement, ça nous retombe sur le nez. Georgie va finir par comprendre quelque chose à la vie. Il va apprendre qu’il n’est pas le roi, que la terre continue de tourner quand il arrête de parler et que le monde n’est pas prosterné devant ses beaux discours.
Bush a mal digéré dinde et tourtière au réveillon, sa journée de Noël était quelque peu gâchée. Sa vache le fait souffrir, encore plus que ses rhumatismes ou son arthrose.
Ca va mal !