Les baby-boomers, soit les gens qui sont nés immédiatement après la Deuxième Guerre mondiale, en 1946, songent à la retraite et à ce qu’ils feront de leurs temps libres. Les conséquences de ce changement sont difficiles à prévoir, mais chose certaine, leur vie ne sera pas nécessairement celle de leurs parents. Avec l’augmentation du coût de la vie, les vacances sont reléguées en dernier sur la liste des priorités. L’idée de passer les hivers en Floride est encore très attrayante, mais en ont-ils les moyens?
Au prix où se vendent maisons et condos en Floride, les baby-boomers doivent compter sur une retraite dorée pour réaliser leurs rêves. Investir quelques centaines de milliers de dollars en devises américaines pour une résidence habitée pas plus de 180 jours par année, n’est que pour une infine minorité. L’époque des six mois en Floride et six mois au Canada est bel et bien révolue. D’autant plus que le coût des assurances est de plus en plus élevé.
Vouloir changer son mode de vie à la retraite est une chose, mais pouvoir réaliser tous ses rêves en est une autre. Le phénomène des familles éclatées est un facteur à considérer. Les parents n’avaient pas ce problème. Ils s’aimaient ou s’enduraient jusqu’à ce que mort s’ensuive, mais les baby-boomers divorcés sont légion et très souvent, le divorce les a appauvris, comme le divorce de leurs enfants les a affectés.
Le mode de vie est très différent et les retraités plus fortunés, ou ceux qui le seront dans les mois à venir n’ont pas nécessairement le goût de limiter leurs vacances uniquement à la Floride. Ils sont tous sur Internet et veulent voir le monde. Il n’a plus que l’Europe ou les Caraïbes qui les attire, mais ils lorgnent vers l’Asie et les beautés du Viet-Nam ou de la Chine. Ils ne se limitent plus à la plage de Miami pour bien vivre, ils veulent autre chose.
Des faits qui changent la donne et font réfléchir bon nombre de gens d’affaires établis en Floride et qui, éventuellement, devront reconsidérer leur façon de faire et de travailler, envisager de nouvelles techniques de marketing pour attirer les gens.
Car, soyons logiques, il y aura toujours des vacanciers en Floride et des milliers d’entre eux seront Canadiens, mais très peu d’entre eux y séjourneront six mois. Tout est devenu beaucoup trop dispendieux. Le coût de la vie a considérablement augmenté ces dernières années. Même avec une retraite confortable, les voyages et les longs séjours seront de plus en plus rares.
On est en plein 21e siècle et tout a changé. Comme le veut la chanson, c’est le début d’un temps nouveau et pour le retraité moyen, la fin de l’American Dream.