Plus les semaines passent, plus monsieur Bush s’enlise. Adoré de toute une nation il y a à peine quelques mois, il vit maintenant sur la corde raide, son administration tentant désespérément de camoufler les erreurs du passé et surtout les allégations voulant qu’elle était au courant des intentions de l’ennemi bien avant le 11 septembre.
Le héros n’en mène pas large. On l’aura mort ou vif disait-il le 11 septembre en parlant de Bin Laden. Or, il n’a rien eu du tout. Aucune de ses puissantes armées n’a réussi à apercevoir l’ombre d’Oussama dans une grotte ou une tranchée, mais un ticul de 17 ans John Walker Lindh, un Américain de surcroît de bonne famille, s’est infiltré dans le réseau Al-Quada sans aucun problème. Depuis ce temps, on veut le tuer. C’est l’insulte suprême ajoutée à l’injure. On l’a condamné à la prison à vie.
Dur pour l’ego !
A sa défense, monsieur Bush a déclaré que le FBI n’avait pas su s’adapter à son époque et promettait une réforme en profondeur du puissant organisme.
L’information retenue de son gouvernement est bien pire que les mombreuses blondes de Clinton et pourtant, les Républicains n’avaient pas hésité une minute à traîner le président des Etats-Unis dans la boue suite à sa liaison avec Monica Lewinsky il y a cinq ans.
Quelle bêtise humaine ! La période Monica avait amusé tout le monde, sauf la famille Clinton, mais ne compremettait en rien la sécurité du pays. Tout le scandale monté en épingle par le Républicains nous avait fait passer un bel été, rien de plus. Mais, on voulait la tête de Clinton, on lui faisait mal, on l’attaquait dans sa dignité, on l’humiliait sur la place publique et on exigeait une démotion.
Clinton n’avait commis aucun crime. Son histoire d’alcôve ne nous regardait pas du tout. Par contre la sourde oreille de l’entourage de monsieur Bush a abouti à un drame épouvantable qui a coûté la vie à des milliers de gens, démembré des milliers de familles et coûté une fortune.
Si l’administration Bush avait pris les menaces au sérieux, il n’y aurait peut-être jamais eu de 11 septembre et il n’y aurait sans doute pas de guerre à l’horizon.
Ca c’est inquiétant. Beaucoup plus que la petite aventure extra conjugale de Clinton. L’hypocrisie d’un gouvernement fait terriblement craindre pour l’avenir.
Fallait-il être enfantin pour s’attarder à Monica alors qu’on s’apprêtait à faire sauter la planète…
Va-t-on exiger la démission du président, le traîner sur la place publique, lui faire un procès à la télévision et exiger de voir une robe maculée de sperme ou de moutarde à hot dogs si jamais il perdait la guerre?
Mort ou vif qu’il le voulait l’ennemi juré du monde entier
Mais l’ennemi court toujours, rit dans sa barbe et continue son petit jeu machiavélique. Le président Bush baisse dans l’estime de son peuple un peu plus chaque jour et les Américains ont l’impression d’ouvrir une boîte à surprises chaque fois qu’ils allument leur poste de télévision.
Le printemps 2003 arrive. Ce sera une période rouge républicain au parfum de scandales. Une histoire à suivre, une saga digne des meilleurs films, aux rebondissements fertiles. Les cotes d’écoute seront élevées.
Et les conséquences de la guerre à la hauteur de ses attentes.