Home Le billet de Michèle Goodbye Charly !

Goodbye Charly !

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Travailler en Floride sans permis de travail, c’est possible, mais vous risquez gros. Très gros. Faut pas se faire prendre, car c’est l’enfer!

A partir du moment où vous êtes dans l’illégalité, vous êtes très vulnérable. Votre meilleur chum peut devenir votre pire ennemi. Jaloux, envieux, hargneux, mean, baveux, malheureux, certains se font un plaisir de dénoncer les autres. Souvent par méchanceté et jalousie. Des bavards, des grandes gueules, il y en a partout, mais en Floride, c’est monnaie courante. Il faut continuellement se méfier du voisin, canadien, américain, arabe ou européen. Tout le monde a une histoire, il ne faut faire confiance à personne.

Dur pour les nerfs!

Mais c’est pas tout. Sans permis de travail, les jobs sont rares. Il faudra travailler au salaire minimum et les chances de se faire exploiter sont élevées.

Sans permis de travail, impossible d’obtenir un numéro d’assurance sociale et sans ce fameux numéro, difficile de vivre normalement en toute légalité sans se faire avoir dans le détour.

Les attentats du 11 septembre ont changé la donne. Il est désormais très difficile d’obtenir un permis de conduire. Au bureau des licenses, on scrute votre dossier à la loupe. Hier, on ne posait pas de questions, mais aujourd’hui, c’est différent. Sans permis de conduire de la Floride, difficile d’avoir des assurances d’auto et sans assurances, impossible d’obtenir une vignette et sans vignette, Goodbye Charley.

C’est le vide total pour plusieurs illégaux. Il faut prendre des assurances. À la moindre grippe, la moindre foulure, le moindre accident, c’est la panique, l’angoisse, l’insomnie, la peur du lendemain. Les factures médicales grimpent à un rythme affolant et le risque d’engloutir une fortune est imminent.

Un petit séjour d’une semaine à l’hôpital peut facilement se chiffrer à 125 000$. C’est pas des farces. Il n’y a pas d’assurance maladie étatique ici et les cartes d’assurance maladie des Canadiens ou Européens sont honorées à très bas taux et encore, c’est pour les vacanciers munis d’une assurance privée complémentaire, pas pour les illégaux sans assurances.

Inutile de tenter de déjouer le système, c’est mission impossible. A court terme, c’est faisable…pas à long terme.

Sans permis de travail, les employeurs ne sont pas légion. Les amendes sont très fortes et ces derniers ne risqueront pas de tout perdre pour les beaux yeux d’un immigrant illégal. Sans visa, l’employé compétent risque de travailler à 4$ de l’heure durant des années sans vacances payées, sans syndicat pour le protéger et ni la certitude qu’il aura une job le lendemain matin. Tout fonctionne au gré de l’humeur du boss.

Or, les boss exploitent honteusement les illégaux sachant que l’employé n’a aucun recours légal. Chaque semaine, votre salaire sera amputé de 5% ou 20% par un patron sans scrupule qui changera votre chèque de paye pour vous.

Bien sûr, pour vous rendre service! Et pour faire du cash sur votre dos. Encore plus!

Que pouvez-vous faire? Vous n’avez aucune carte de débit ou de crédit, aucun crédit à la banque, souvent même pas un compte de banque parce que c’est pratiquement impossible à avoir pour un travailleur illégal qui ne veut pas les autorités à ses trousses. Alors comment changer un chèque de paie dans ces conditions?

Les illégaux, dans tous les pays, sont les parias de la société. Le boss vous exploitera à mort et fera beaucoup de cash avec vous. Sans visa de travail, le jeu n’en vaut pas la chandelle. Travailler sans papier, c’est se foutre dans la gueule du loup et aimer la misère.

C’est pas facile tous les jours. Le soleil, la plage, la belle température, tout ça a un prix… et le prix est très élevé. Plus élevé que les frais d’un avocat pour obtenir des papiers.

Si vous avez le goût de fuir l’hiver pour tenter votre chance au soleil, faites-le la tête tranquille, en toute légalité. Il n’y a rien de facile. Surtout depuis le 11 septembre. Tout le monde est scruté à la loupe.

Ne risquez pas de tout perdre, d’être déporté en moins de 24 heures, de payer une grosse amende et d’être interdit de séjour aux USA pour les dix prochaines années.

Jouez safe, sans papier c’est Goodbye Charly !

Showbiz
Impensable de commencer la journée sans lire SHOWBIZ.

Des petites nouvelles juteuses sur le merveilleux monde des artistes et de la télévision. Ne ratez pas ça, c’est pour vous qu’on fait ça tous les jours.

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Journaliste depuis près de 50 ans, Michèle Sénécal a fait ses classes avec des grands du monde de l’édition de l’époque comme Yves Michaud, Jean-Charles Harvey, Edward Rémy, André Robert. Travaillante acharnée, elle a touché à tout dans le métier. Des affaires sociales au milieu du show-business, elle a toujours roulé sa bosse. Durant son parcours, elle a dirigé des publications chez Québecor, collaboré au Journal de Montréal et compte à son actif, quelque 250 histoires d’amour pour les magazines Québecor de l’époque. En semi retraite, elle rédige la chronique Showbiz dans Planète Québec depuis les débuts du magazine et, avec Yvonne Courage, elle a fondé Destination Soleil, un cyber magazine sur la Floride en novembre1999.