Un party annulé à la dernière minute et j’étais déboussolée. J’avais donc décidé de passer mon 4 juillet tranquille à la maison. Il faisait beau et j’aurais pu aller à la plage, mais ça ne me tentait pas vraiment.
Rien ne me tentait! J’étais dans un spleen terrible. Il y a toujours tellement de monde sur les plages un 4 juillet, que ça finit par me rendre folle. Trop de bruit, trop de bière, trop de monde, trop de pétards, alouette, j’aime pas. Même que je déteste !
Donc, je travaillais du moins je l’espérais. Mais mes voisins, de bons Américains pure laine, pur nylon, pur orlon, pur coton, pur jeans et nike, avaient décidé de fêter. Normal, c’est leur fête nationale.
Du coin de l’il et de ma fenêtre, je les regardais aller. Ils avaient sorti le Bar-B-Q, les steaks, les hot dogs, les hamburgers, la bière, le vin. Ça sentait divinement bon. J’avais faim. Surtout que j’adore les bons hamburgers américains avec toute la garniture.
Ils ont insisté pour que je me joigne à eux. J’étais contente. J’ai protesté pour la forme, (niaiseuse que je suis) mais j’ai accepté. Après tout, ils étaient assez gentils pour inviter une Canadienne à leur party, pourquoi les aurais-je snobés?
J’ai embarqué dans le party, heureuse. Les yeux fermés, à pieds joints, un verre de vin à la main, ma clef d’appartement dans l’autre, le sac de chips, les arachides, le sourire aux lèvres.
Et me voilà, deux heures plus tard, chantant avec eux God Bless America encore plus fort (et mieux sans doute j’en suis certaine) que Céline le soir des attentats du 11 septembre. J’étais parfaite. Numéro un. Tellement en forme que Céline ne m’arrivait pas à la cheville. Ben voyons donc! J’étais là. Bien en voix ! Bien sans voix surtout, mais c’est pas grave.
Pas toujours facile de s’intégrer, mais en cette soirée du 4 juillet, il y avait une Canadienne, plusieurs Américains, quelques Sud-Américains, deux ou trois Cubains C’était parfait.
En rentrant à la maison, j’ai regardé, à NBC, le spectacle et le feu d’artifice commandités par Macy’s…De toute beauté! Une fortune engloutie dans la fumée et les lumières, mais quel beau feu. L’Amérique comme on l’aime. Direct, sans niaisage.
On peut toujours les critiquer, mais les Américains ont le sens du spectacle.
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