Fini d’avoir mal
Comme dans la chanson de Stéphane Venne. Chaque fois que je suis tombée en amour, le monde était à l’envers, l’herbe était bleue, le ciel vert et je voyais jamais plus loin que le bout de mon nez.
Chaque fois j’y ai cru. Dur comme fer. Je jurais que c’était pour la vie, que je préférais mourir que de vivre sans lui. C’était la fin du monde si je ne le voyais pas une journée, s’il ne me téléphonait pas dix fois par jour, si on ne faisait pas de projets ensemble. C’était bien sûr, illusoire. À un moment donné, tout s’arrêtait, j’avais le coeur en compote jusqu’à un successeur. Le nouveau chum arrivait, et c’était la même histoire. Je vivais la même chose. La même peine d’amour, le même déchirement.
Un amour passion, dévorant, charnel, dévasteur, total. Je remettais tous mes ufs dans le même panier et c’était reparti de plus belle. Encore une fois, j’y croyais dur comme fer, jusqu’à ce que ça me fasse très mal, jusqu’à ce que j’aie envie de mourir pour ne pas souffrir.
J’ai vécu longtemps avec cette illusion. Le temps de faire des enfants, d’aller vivre ailleurs, de me faire avoir de tous bords, tous côtés. Je rêvais d’un grand amour, d’un compagnon solide, d’un homme qui m’aurait appuyée. Au lieu de ça, j’ai toujours eu des mauviettes comme partenaires. Des gars qui attendaient après moi et pour qui je devais prendre toutes les décisions. On me croyait forte alors qu’au fond, tout ce que je souhaitais, c’était un beau gars solide, légèrement rembourré, drôle, spirituel, avenant, aimant la vie, propre et bien dans sa peau. Exactement comme on les décrit dans les petites annonces ou encore dans Internet.
Chaque fois que mon beau gros nounours s’est présenté, il m’a eue à l’os. J’étais bête et naïve. Nounoune même! On m’en passait des vites et ça me prenait une éternité à me réveiller. Comme si j’avais dormi au gaz durant des années.
Je voulais tellement y croire. Tellement vivre le conte de fée.
J’ai vieilli, j’ai compris. N’empêche que quand la St-Valentin arrive, j’ai un petit pincement au cur et je regrette certaines erreurs passées. Certaines unions aussi. Sauf qu’il m’arrive de me demander si je n’ai pas fait ma vente de feu trop vite et liquidé tous mes vieux chums en même temps. J’ai fait de la place pour les nouveaux. Trop sans doute. Il n’y aucun line-up devant ma porte.
J’ai n’ai renoncé à rien. Loin de là. Mais, comme envisager des plafonds me tente de moins en moins, j’ai diversifié mes désirs et mes intentions. Fini l’amour passion, l’amour qui fait mal et qui laisse de grosses cicatrices. On est maintenant à l’heure des accommodements raisonnables avec un compagnon aux couleurs teintées de rose, qui reste sur la même longueur d’onde que moi mais qui n’a pas non plus envie de me ronfler au nez en partageant mon beau grand « king size ».
Fini le temps des questions, des justifications, des remords et des excuses. Fini les peines d’amour, les déchirements, les hésitations, les gros calculs, le mal de tête et le mal de l’âme.
Former un couple sans être de grands amoureux a quand même un certain charme. Mon existence est beaucoup plus calme, j’en conviens, mais on ne peut pas être et avoir été. C’est ça la vie.
Bonne semaine les amoureux!
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