Jetsgo sème la panique
Panique générale vendredi matin dès 6h30. Tout le monde apprenait que la compagnie aérienne deMichel Leblanc Jetgsgo venait de déclarer faillite et que tous les voyageurs devaient se trouver des billets de retour à un autre compagnie.
Facile à dire à quelques jours du départ quand tous les avions sont pleins et que la police d’assurances se termine. Facile de mettre tout le monde dans le trou et de s’en laver les mains à quelques jours de Pâques, exactement comme Ponce Pilate a fait il y a des milliers d’années.
Quand tout est aligné, on peut difficilement revenir en arrière. Avec des billets de retour qui ne valent plus rien puisqu’il n’y a plus d’avion, les voyageurs envisagent une série de désagréments. Repousser ou devancer la date du départ, extensionner la chambre d’hôtel si on peut le faire, voir à la location de voiture, aux amis qui attendent à l’aéroport, téléphoner au patron pour l’aviser du retard au travail, retourner à la banque et débourser beaucoup d’argent. Car même si Jetsgo décidait d’honorer les billets déjà payés, tout le reste est au frais du consommateur.
Le budget vacances vient de grimper de plusieurs centaines de dollars. Qui paiera le billet de retour? Aurons-nous une place sur un avion? Pas évident. C’est la fin de la saison, tout est réservé depuis des mois.
Vendredi matin, dans toutes les agences de voyages de la Floride, c’était la panique générale. Où, quand et comment retournerons-nous à la maison? Combien la faillite de Jetsgo va-t-elle nous coûter à nous? Les gens sont inquiets. Les frais supplémentaires n’étaient pas prévus dans le budget vacances, pas plus que les journées de travail perdues
Sans compter tous les vacanciers qui avaient des billets pour arriver en Floride…là encore, les coûts sont énormes. Rares sont les hôtels qui remboursent les dépôts.
Il y aura sûrement un recours collectif mais c’est pas demain la vielle qu’on va être remboursés car il faut bien comprendre, selon l’Union des consommateurs, les clients de Jetsgo qui ont acquis leurs billets d’une agence de voyages titulaire d’une licence de l’Office de la protection du consommateur sont protégés par un fonds d’indemnisation. Ceux qui ont fait affaire directement avec Jetsgo risquent de connaître plus de difficultés à obtenir un remboursement.
S’ils ont payé par carte de crédit, ils peuvent tenter d’obtenir un remboursement en communiquant sans tarder avec la compagnie émettrice de la carte.
Si la compagnie émettrice de cartes de crédit refuse d’effectuer un remboursement, il pourrait être difficile d’obtenir un remboursement de Jetsgo qui entend se placer sous la protection de la loi sur les arrangements avec les créanciers.
De toute façon, pour plusieurs, les vacances sont gâchées…C’est pourtant pas la première fois que Miche Leblanc éprouve des difficulés avec ses compaqnies d’aviation. On n’a qu’à penser à Québécair, Canada 3000, Royal Air. Des compagnies qui ont disparu du paysae de la même façon que Jetsgo.