Elian Gonzales, 6 ans, a atterri en Floride avec sa mère sur un bateau de fortune il y a quelques semaines. Ils fuyaient Cuba et le régime Castro.
Le bateau a chaviré, la mère s’est noyée mais la Garde côtière américaine a rescapé le petit. Soigné, dorloté, chouchouté, aimé, Elian est toujours à Miami avec une partie de sa famille, oncles et tantes qui demandent la garde de l’enfant prétextant que Miami est l’endroit où sa mère voulait qu’il grandisse et reçoive une bonne éducation américaine.
Mais papa est resté à Cuba. Il réclame Elian en jurant qu’il est le père et qu’il est le seul à pouvoir s’occuper de son fils adéquatement.
La bataille est engagée. Les médias s’enflamment. Castro s’en mêle, les avocats spécialistes en immigration donnent leur opinion, Clinton en parle.
C’est le drame national le plus populaire de l’heure.
A qui appartient Elian? A Cuba ou aux Etats-Unis? Qui a raison? Qui paie pour les avocats?
Si la mère n’était pas morte, on n’aurait jamais entendu parler du petit Elian qui serait devenu un réfugié clandestin comme des milliers d’autres.
Sans le savoir, Elian change le cours de l’histoire. Son cas pourrait bouleverser les lois sur l’immigration.
Et, pendant que tout ce beau monde argumente, Elian joue au baseball. Lui a-t-on demandé son opinion?