A Orlando, sur la Withlacoochee River dimanche dernier, une petite fille de 10 ans, Megan Roe profitait d’une belle journée pour se baigner. Sans penser à rien d’autre que de s’amuser, elle a soudainement senti des dents sur son corps.
Megan a crié, son père a regardé. Sa fille était à se battre avec un alligator de 11 pieds. Papa Earl s’est immédiatement porté au secours de sa fille et a réussi à l’éloigner du vorace reptile. Megan a été transportée aux soins intensifs du Arnold Palmer Hospital où tout va bien aux dernières nouvelles.
Cette histoire ressemble à toutes les histoires d’alligator en Floride. Chaque année, c’est la même chose c’était même pire l’année dernière.
Megan va retourner se baigner, mais il n’est pas évident qu’elle retournera dans la Withlacoochee River. Elle est traumatisée. Avec raison. Elle a pensé mourir de peur.
L’alligator a été tué.
On ne le dira jamais assez, soyez prudents. Autant dans les lacs ou les rivières que dans l’océan. Si Megan n’avait pas eu la présence d’esprit de crier, elle serait morte. Et, crier quand on a peur n’est pas évident.
Une Mulsumane poursuit The Breakers
Le 12 septembre, soit le lendemain des tristes événements, une Musulmane employée au luxueux hôtel The Breakers de Palm Beach, se faisait remercier de ses services.
Fatiba Gentzler était femme de chambre de métier. Le 11 septembre, c’était sa journée de congé. Quand elle s’est présentée au travail le lendemain elle n’avait plus de job.
Selon ses dires, le directeur des ressources humaines lui aurait dit que « des gens comme elle n’avaient pas leur place au Breakers », laissant sous-entendre qu’elle était sans doute reliée à un mouvement terroriste quelconque.
Fatiba a consulté son avocat et décidé de poursuivre l’hôtel en justice pour discrimination. Elle réclame 15 000$, soit rien de plus que ce que l’hôtel lui doit en salaire.
Elle n’est pas gourmande du tout, elle a pourtant une très belle cause et pourrait gagner beaucoup plus, mais tout ce qu’elle veut, c’est que justice soit rendue.
The Breakers est l’un des plus beaux hôtels de la Floride. Chic, cher, snob, haut-de-gamme.
Farm Share pour les plus démunis
Comme tant d’autres, Robert Marquis et sa femme vivent avec un revenu de 1200$ par mois.
Le seuil de la pauvreté.
Régulièrement, depuis trois ans, Marquis se rend à Farm Share chercher une boîte de nourriture afin de pouvoir manger durant la semaine. Il prend tout ce qui passe et tout ce qui s’offre à lui. Il n’est pas jeune, il est fier, mais il ne peut plus travailler.
Farm Share est en opération depuis des années. L’organisme vient en aide à plusieurs citoyens qui, comme les Marquis, n’arrivent pas à joindre les deux bouts. La vie est de plus en plus chère en Floride.
Tout a commencé avec les restants de table dans un petit logement. Au lieu de nourrir la poubelle, des gens ont pensé nourrir les plus démunis. L’idée a fait son chemin. Des voisins ont apporté leur aide, l’organisme a grossi. A un point tel qu’il loge désormais dans un entrepôt de Homestead et nourrit quelque 5000 familles de Miami-Dade South et, avec des succursales, à 1.8 million de familles en Floride.
Enorme!
La nourriture provient des grands marchés d’alimentation comme Publix et Winn Dixie, du Département de l’Agriculture de la Floride, des cultivateurs, des boucheries, des citoyens et de généreux donateurs. Publix paie même le loyer de l’entrepôt de Homestead et, des détenus du Department of Corrections, donnent 24 heures de travail par mois pour classer les denrées alimentaires et préparer les sacs d’épicerie.
Tout le monde est bénévole. Tout le monde fait sa part.
L’année dernière, l’état de la Floride a donné 900 000$ pour aider Farm Share à poursuivre son uvre en plus de donner des millions en nourriture.
Le système d’assistés sociaux tel qu’on le connaît au Québec n’existe pas en Floride. Un assisté social ne reçoit pas automatiquement un chèque tous les mois. Le loyer est payé par l’état et l’assisté social reçoit des timbres qu’il doit changer à l’épicerie pour sa nourriture. Pas de cigarettes ou d’alcool.
Après deux ans de bontés gouvernementales, le même assisté social doit retourner sur le marché du travail, à moins que son dossier prouve qu’il est vraiment inapte au travail.
Mais à 60 ans, même en Floride où le mot retraite est pratiquement absent du vocabulaire, trouver du travail n’est pas toujours facile.
Il existe plusieurs organismes semblables à Farm Share. Certaines familles dans le besoin peuvent trouver un bon sac d’épicerie pour 15$
Farm Share a son Website. Parce que le partage, c’est important.
Hollywood
La beach sera rénovée
Le Hollywood Beach que l’on connaît aujourd’hui achève. Depuis le temps qu’on parle de refaire la plage, les choses commencent à bouger. Le Diplomate Hotel étant construit et en opération depuis quelques mois, il faut aller de l’avant et offrir davantage aux vacanciers. La Floride rajeunit, Hollywood doit s’ajuster pour garder sa clientèle.
Vendredi dernier, les élus de la ville ont rencontré les représentants de la Urban Land Institute pour discuter des futures rénovations de la plage de Hollywood et de la A1A, de l’intersection Sheridan jusqu’à Hollywood Boulevard, soit 6 milles de plage. La Urban Land Institute est en partie responsable de la rénovation du downtown Hollywood qui, faut bien l’admettre, est une réussite totale.
Sketches et données à l’appui, Louis Garcia a apporté ses idées.
Les recommandations de l’institut sont les suivantes : conserver une atmosphère intime de village à Hollywood Beach en élargissant le Broadwalk de 30 pieds mais en le conservant mail piétonnier et en installant des trottoirs de bois traité, avec des plantes, des fleurs et des bancs, plutôt que l’actuel trottoir d’asphalte.
Il n’est pas question de démolir le Bandshell à la rue Johnson, mais il est fortement recommandé de construire une marina face à l’Intracoastal angle Johnson et A1A, des restaurants, des town houses et des condos. Les constructions ne devraient pas dépasser six étages sur A1A afin de garder un petit cachet intime à la ville. Près de la mer, les constructions ne dépasseraient pas deux étages. On ne veut absolument pas d’immenses tours à condominiums comme il s’en construit actuellement à North Miami Beach, bloquant ainsi la vue et l’accès à la mer à tout le monde. Hollywood veut s’attirer des vacanciers, pas des investisseurs et veut surtout que la plage reste un endroit où il fera bon aller marcher et rencontrer tout le monde.
Surf Road, qui a toujours eu l’air d’une ruelle mal éclairée, sera refait et on construirait un marché d’alimentation (il est temps) près du garage municipal à Johnson, ainsi que plusieurs petites boutiques haut de gamme. On aimerait également redonner au Hollywood Beach Resort ses lettres de noblesse en le rénovant de fond en comble et en l’adaptant aux goûts et besoins des nouveaux vacanciers.
Steve Welsch, président de la Beach Defense Fund, un groupe d’activistes visant à freiner les élans des investisseurs trop gourmands, admet que le projet présenté la semaine dernière est l’un des plus beaux et des plus acceptables des dernières années et qu’il pourrait très certainement se réaliser pour le plus grand bonheur de tous.
Hollywood retrouverait alors toute sa beauté originale. Tout le secteur serait revitalisé et tout le monde en profiterait.
Bien sûr, ce projet implique l’expropriation et la démolition de plusieurs commerces, ce qui signifie la mort du Hollywood Beach qu’on connaît actuellement et la renaissance d’une ville davantage ouverte au monde avec une clientèle beaucoup plus sophistiquée.
Tout est encore à l’état de projets mais le dossier avance à grands pas.
Hollywood a rénové son downtown il y a trois ans, refait de fond en comble son Young Circle à compter de 2003 et enclenche sur la beach.
Si tout va bien, les travaux pourraient débuter en 2004.
On ne se reconnaîtra plus. Tout sera changé.