Gérard Latortue souhaite la poursuite des actions du gouvernement de transition
Intervenant à la rubrique ‘ Invité du jour ‘ de radio métropole, l’ancien premier ministre, Gérard Latortue, approuve la stratégie du président Préval qui veut élaborer un plan de gouvernabilité sur 25 ans. Il soutient que pour assurer le développement du pays, il faut des actions concertées pendant une vingtaine d’années, précisant qu’il faut abandonner l’attitude qui consiste à détruire les réalisations du gouvernement précédent.
‘ Il faut intégrer tous les secteurs et la communauté internationale dans les efforts de construction d’un état’, indique Gérard Latortue qui précise qu’il assurer la continuité de l’état. Tout en souhaitant un changement de mentalité, M Latortue croit que les élus doivent jeter les bases de la construction du pays en rejetant les vieux démons du passé. Il soutient qu’il n’y a aucun contact entre le gouvernement et lui, regrettant qu’on ne puisse pas bénéficier de son expérience.
Présentant les grandes lignes de son livre Blanc, l’ancien premier ministre informe qu’il a été rédigé en collaboration avec tous les ministres. Gérard Latortue se réjouit d’avoir contribué à l’organisation des élections, réalisé une bonne gouvernance et mit fin à l’isolement diplomatique d’Haïti. Il estime que le gouvernement Préval suit le parcours tracé par son équipe en ce qui concerne la bonne gouvernance (économique et politique) et le renforcement des relations internationales.
En ce qui a trait au points d’ombres de son gouvernement, M Latortue cite la lenteur de la bureaucratie, l’insécurité et l’impossibilité de réaliser un partenariat avec le secteur privé.
Interrogé sur son départ précipité, Gérard Latortue affirme qu’il avait laissé le pays de manière régulière, dénonçant au passage les tractations du secteur lié à Aristide visant à l’humilier.
En ce qui concerne les accusations de corruption au ministère des affaires étrangères, l’ancien premier ministre estime que l’enquête de ‘la Cour des Comptes permettra de savoir s’il y a eu malversation ou non’. Il rappelle que des institutions constitutionnelles sont chargées de ces dossiers, tout en notant qu’un éventuel cas de malversation ne peut rejaillir sur l’ensemble du gouvernement. Ref: Radio Metropole