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Délégation haitienne au Vénitian

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Haïti: un trésor sous les ruines?


Johny Dalfils est un ouvrier à l
Johny Dalfils est un ouvrier à l’exploration minière de la compagnie canadienne Majescor dans le nord-est d’Haïti.
Photo: Robert Skinner, La Presse

L’économie d’Haïti est exsangue et l’État est sans le sou. Le tremblement de terre n’a qu’accentué le malheur. C’est à se demander comment Haïti pourra s’en sortir. Dans la même île, la République dominicaine connaît une forte croissance et peut compter sur de riches gisements d’or et de nickel. Mais la minéralisation ne connaît pas les frontières. Y aurait-il sous les ruines d’Haïti un trésor qui permettrait aux Haïtiens d’espérer?

Ça sent l’huile et le bruit est assourdissant. Sept hommes – un Dominicain et six Haïtiens – surveillent la machine jaune dont l’extrémité filiforme s’élève 2 ou 3 mètres au-dessus de leurs têtes et dont la mèche ronge le sol, 400 mètres sous leurs pieds. Dès qu’elle complète une section, l’équipe s’affaire à remonter la carotte de roches, sans perdre une minute, afin de pouvoir rapidement continuer de forer.

Le Montréalais d’origine Daniel Hachey, avec son casque en forme de chapeau de cow-boy, et le consultant géologue Dale Schultz, avec son casque orné de feuilles d’érable, surveillent de près le travail de leurs hommes. Les deux jettent un oeil attentif aux carottes, tentant d’y découvrir des traces du minerai recherché, contenant du cuivre et de l’or.

À cette petite foreuse portative cachée dans les collines du massif du Nord, en Haïti, sont associées des espérances énormes, qui dépassent le seul cadre minier. Les deux hommes espèrent être en mesure de publier sous peu le premier calcul de ressources d’un indice minéralisé appelé Douvray, qui fait partie d’une vaste propriété de 50 kilomètres carrés appartenant à la Société minière du Nord-Est haïtien (SOMINE). La petite société canadienne Ressources Majescor, dont Daniel Hachey est président et chef de la direction, contrôle plus de 70% de la SOMINE. À long terme, l’objectif est bien sûr d’ouvrir une mine, puis de participer à la relance d’un pays dont l’économie est dans un état de délabrement complet.

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Texte de Hugo Fontaine
LA PRESSE