Des centaines d’enfants de la communauté ont pris part à la fête célébrée par la fondation autour du thème : « Construisons avec les enfants. Ouvrons les portes sur l’avenir d’une nouvelle Haïti ».
Venus de différentes localités de Cabaret, des centaines d’enfants ont appris à connaître leurs droits, le dimache 12 juin – dans l’après-midi à l’occasion de la journée nationale des droits de l’enfant, grâce à la Fondation CINA. Le deuxième dimanche du mois de juin de chaque année est consacré jour de l’enfant haïtien par la loi du 2 juin 1960. « Respectez nos droits, c’est ce que nous exigeons de vous » est le thème qui a été retenu cette année pour la célébration. Cepandant, la CINA a choisi de lier la reconstruction à la commération de cette année.
Réunis au parc de la fondation, les enfants ont joué, chanté, crié et dansé. Certains d’entre eux ont reçu des primes des responsables, après avoir pris part à des jeux d’intelligence organisés en la circonstance. Dame pluie allait mettre fin prématurément à la fête.
De tous leurs droits souvent négligés, on peut dire que les enfants ont pu bénéficier dans l’après-midi de ce dimanche de leur droit aux loisirs. D’ailleurs, ce parc a été aménagé spécialement pour les enfants de la communauté, qui ont eu accès à toutes sortes de loisirs pendant le week-end ou durant des jours fériés.
Outre les loisirs, les enfants, qui étaient accompagnés des membres de leurs familles ou de leurs proches, ont appris à connaître tous leurs droits, lesquels ne sont souvent pas respectés. Me Evel Fanfan, spécialiste en droits humains, a plaidé pour une responsabilité citoyenne afin de garantir, entre autres, les droits à l’éducation, à la santé. Il estime qu’on ne peut pas penser à la reconstruction sans penser à garantir les droits des enfants.
En ce qui a trait à la problématique des enfants en domesticité, l’homme de loi croit qu’il faut avoir également une autre perception de ces enfants appelés couramment « restavèk ». La domesticité en Haïti, a-t-il dit, est une question de responsabilité de l’Etat, de responsabilité citoyenne et de la société civile.
« Nous devons prendre notre responsabilité à l’égard des enfants qui sont l’avenir du pays. Il faut investir dans les enfants pour rêver d’un autre pays. Sans les enfants, on ne peut pas penser à une Haïti meilleure », a soutenu l’avocat, demandant aux parents de ne pas maltraiter les enfants; par exemple.
Si les parents, présents à l’évènement, se sont mis d’accord pour ne pas maltraiter les enfants, ils ne paraissaient pas appuyer l’appel de Me Fanfan de ne pas fouetter les enfants. « Parfois ils méritent d’être fouettés. Sinon, ils deviendront des délinquants dans le futur », ont murmuré des parents.
Profitant de la présence, à l’événement, du député de la circonscription, Martial Depas, l’homme de loi a plaidé pour de nouvelles lois en faveur du bien-être des enfants, et sur la responsabilité des parents. Par exemple, des lois qui contraindront des pères à prendre soin de leurs enfants, qu’ils ont abandonnés.
Valéry DAUDIER
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