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Le cirque de Michael Jackson

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A peu près n’importe qui accepterait un voyage en Californie toutes dépenses payées, en autocar de luxe avec en prime, un peu d’argent pour les petites dépenses. L’offre est trop tentante pour la refuser.

Et, je comprends très bien les gens qui faisaient le pied de grue et louangeaient Michael Jackson vendredi dernier. C’est un comportement normal quand on n’a pas à se préoccuper des lendemains. Mais ces fans, ceux qui croient Jackson innocent de tous les crimes de la terre, ne semblent pas aller à l’école ou travailler. L’état semble être leur gagne-pain, leur source de vie, leur façon de fonctionner.

Ou ce sont tous des décrocheurs, ou ce sont tous des assistés sociaux, trop heureux de faire quelques sous et surtout, de se faire payer un voyage en Californie, la terre promise, la terre bénie de tous les dieux, le paradis terrestre.

J’imagine qu’être à leur place, j’aurais accepté le même proposition. Difficile de refuser un voyage ou de refuser de rencontrer Michael Jackson. C’est quand même pas rien même si son étoile a mauditement pâli depuis quelques mois. Même si on le soupçonne d’être coupable.

C’est ça qui se passe dans l’histoire de Michael Jackson. On loue des autocars, on pacte tout ça, exactement comme on pacte une convention politique ou une élection. Peu importe ce que les gens pensent, l’important est de chanter, de faire aller des petits drapeaux ou des pancartes, d’appuyer le candidat ou la star déchue et d’y croire. La foi transporte les montagnes, tout le monde le sait depuis son primaire.

Y a-t-il une différence entre Jackson et un candidat à la présidence des USA ou d’un autre pays ? Absolument pas. Les deux sont des personnages publics. Les deux ont des comptes à rendre et réalisent que le monde entier a les yeux braqués sur eux. C’est toujours du gros show-business.

L’air penaud de la star, le maquillage léger pour la circonstance, les larmes des fans, les pas de danse de l’accusé effectués sur le toit de son 4×4 à la sortie de l’audience, l’énorme parapluie, le costume sobre, la coiffure, les trop nombreux gardes du corps, l’importance qu’on accorde à Jackson, tout ça est du gros show-business. Du make believe, de la poudre aux yeux, un cirque extraordinaire. Même le soleil semblait faire partie de la mise en scène…Aucun chef d’état, aucun mafioso, aucun homme d’affaires n’aurait droit à autant de publicité. C’est inimaginable. Le monde entier a les yeux tournés vers la Californie. C’est complètement débile. La capture de Saddam n’a jamais obtenu autant de publicité.

Tout est orchestré et minuté à la seconde. La mise en scène est parfaite. Tout pour détourner l’attention du public.

Les accusations sont graves, mais ça ne doit pas paraître. Jackson doit rester cool et tenter de nous faire croire qu’il est un citoyen au-dessus de tous soupçons.

Outre le voyage payé, j’aimerais juste savoir combien sont payés les fans dans les autocars… Ils ne sont sûrement pas là pour rien.

Michael a beau avoir tous les pouvoirs, il ne peut pas toujours tout acheter. Impossible !

Les scènes que tout le monde a vues vendredi dernier relèvent du surréalisme. On vient d’entrer dans un autre monde, celui des effets spéciaux. Et Jackson qui prétendait avoir été malmené par les policiers et disait souffrir d’une dislocation de l’épaule, semble tout à fait remis. Il s’est hissé sur le toît de sa voiture sans problèmes.

Jackson réinvente le show-business à coups de millions encore une fois.

De toute évidence, Jackson est inconscient ou imbécile. Et c’est l’innocenteront.

Son armée d’avocats veille au grain. Vous saurez me le dire. Il ne fera jamais de prison. Il va s’en tirer en jouant cette carte.

Il est bien parti pour ça.

Maxi Quiz Floride.
SHOWBIZ

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Journaliste depuis près de 50 ans, Michèle Sénécal a fait ses classes avec des grands du monde de l’édition de l’époque comme Yves Michaud, Jean-Charles Harvey, Edward Rémy, André Robert. Travaillante acharnée, elle a touché à tout dans le métier. Des affaires sociales au milieu du show-business, elle a toujours roulé sa bosse. Durant son parcours, elle a dirigé des publications chez Québecor, collaboré au Journal de Montréal et compte à son actif, quelque 250 histoires d’amour pour les magazines Québecor de l’époque. En semi retraite, elle rédige la chronique Showbiz dans Planète Québec depuis les débuts du magazine et, avec Yvonne Courage, elle a fondé Destination Soleil, un cyber magazine sur la Floride en novembre1999.