On a beau ne pas être d’accord avec la politique ou les idées de George W. Bush rien n’empêche que le public boit ses paroles.
Tous les dirigeants de pays seraient prêts à bien des bassesses pour obtenir l’attention du peuple comme il le fait. Un charisme fou ! Une façon de faire que tous les politiciens de la terre, secrètement ou ouvertement, lui envient. Personne d’autre que lui peut faire ce qu’il fait chaque fois qu’il ouvre la bouche. Qu’on approuve sa politique ou pas, il reste le top et peut nous vendre n’importe quoi.
Il aurait dit à peu près n’importe quoi la semaine dernière, on embarquait dans son bateau. Il a le don de d’élever au rang d’idole, le plus anonyme citoyen. Il a un charisme à tout épreuve. Même dans l’adversité. C’est un don du ciel, c’est ce qui fait rager ses adversaire et sourire ses organisateurs.
On boit ses paroles, on est prêt à le croire. On se met même à rêver qu’il est le voisin gentil qui nous prête sa tondeuse à gazon par un beau samedi matin et fait cuire nos hamburgers sur son barbecue ce même samedi soir. The boy next door parfait, le meilleur voisin au monde.
Bien sûr que ses discours sont écrits pour lui, mais il les livre, et le fait bien. Le millionnaire se met au niveau du peuple, c’est ce que le peuple veut. L’Américain moyen ne veut pas d’un gars pédant. Comme président, il veut un voisin qui lui ressemble, qui a les mêmes problèmes que lui. Sa fille rentre trop tard, son fils fume son joint, e chien est agressif, sa femme « a souvent mal à la tête » le coût de la vie augmente continuellement. C’est ça le quotidien de l’Américain, le quotidien de tout le monde et ça, Bush l’a compris.
Quand, tout simplement, un président des Etats-Unis déclare que les hostilités en Irak ont servi à quelque chose et que les héros sont les soldats qui reviennent au pays, on peut imaginer que le ticul de 20 ans qui revient d’Asie, a l’ego gonflé à bloc. De nobody, il est devenu un héros, une star. Du même coup, tous ses complexes sont à jamais disparus. Il sera toujours un héros, quoiqu’il arrive dans sa vie.
Plus jamais il pourra se considérer comme un rejeté de la société, un pas bon, un drop out ou même une denrée négligeable. Pour le reste de ses jours, il est une star. De sa ville, son patelin, sa famille, ses enfants.
C’est pas rien ça! Et ils sont des milliers dans le même cas. Le titre ouvre des portes, les met à l’abri des coups durs, leur donne le cran nécessaire pour poursuivre une carrière, des études ou un métier déjà amorcés.
Tout le monde sait que derrière les nobles discours du président et les belles paroles, il y a le nerf de la guerre, soit l’argent. On veut bien abolir la dictature chez les voisins mais pas à n’importe quel prix. Mais, il y a aussi, et ça plusieurs l’oublient, la sécurité nationale. Monsieur Bush est clair dans tous ses discours, pas question que les Etats-Unis se laissent manger la laine sur le dos par une poignée de terroristes et quelques dictateurs. Jamais il n’acceptera ça et il a répété le même discours au Madison Square Garden de New York jeudi dernier: Nothing will hold us back. C’est clair, net et précis. Il décide du sort du monde et les autres suivent. Et au fond, c’est vrai que c’est ça qui se passe. Quand les USA éternuent, les autres souffrent d’une pneumonie.
La convention de la semaine dernière n’est pas la plus belle, loin de là, mais George et Laura Bush ont encore une fois prouvé qu’ils avaient l’étoffe pour diriger le pays. Ils ont donné l’image du couple parfait.
Et vous pensiez qu’il n’était pas intelligent? Ben voyons donc ! C’est le plus bright de la gang. Même le très démocrate Jay Leno l’admet.
On aura beau gueuler, Bush est fort !