ACCIDENT DE TRAVAIL
Un homme nouvellement embauché par une compagnie de construction raconte comment est survenu l’accident qui l’a conduit à l’hôpital, quelques heures après son embauche.
Son travail consistait simplement à descendre un surplus de briques laissées sur le toit d’une bâtisse à deux étages.
Voici son rapport méticuleux :
Pensant sauver du temps, j’fixe un madrier avec une poulie su’a couverture, avec une corde qui passe à travers la poulie, pis les deux bouttes qui descendent jusqu’à terre. J’attache l’autre bout de la corde à un arbre, j’monte en haut sur le toit pis j’remplis l’baril avec les briques. Ensuite j’retourne en bas, détacher la corde pour faire descendre le baril.
J’y avais pas penser mais l’baril plein de briques était trop pesant pour moé et avant que j’réalise quoi que ce soit, l’OSTIE d’baril m’CRISSE en l’air d’une chotte. Trop haut pour lâcher la corde, pi j’monte toujours, j’me tiens après la corde en TABARNAC, à mi-chemin vers le haut, j’rencontre l’OSTIE d’baril qui descendait, j’reçois un CRISSE de coup sur l’épaule gauche, TABARNAC que ça fait mal. C’est pas toute, j’continue à monter. Rendu en haut, mes doigts poignent dans l’OSTIE d’poulie, pis j’me tappe la tête sur l’CALISSE de madrier.
Quand l’baril frappe à terre, le fond pette pis l’baril s’vide. Asteur CIBOIRE chu plus pesant que l’baril. Là, j’descent en CRISSE. A mi-chemin, j’rencontre encore le CALVERT de baril qui monte, j’reçois des TABARNAC de coups sur les jambes ça saignait en CRISSE. Rendu en bas, je fous le camp sur les OSTIE d’briques, pis c’est là que je me suis toute coupé. Me v’la tout étourdi, pis j’ai lâché la CRISSE de corde. L’OSTIE d’baril descend en TABARNAC, pis y m’tombe su la tête. J’me rappelle pu de rien et je me suis ramassé à l’hôpital.
Respectueux, je vous demande un congé de maladie.
Un envoi de Suzanne