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Je suis née aux Iles de la Madeleine en 1953

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Je suis née aux Iles de la Madeleine en 1953

Yvonne à Edouard à André à Emile à Cyprien et à Marie Anne à Hénéry Cyr et Ida Poirier …

Ma famille incomplète…

Mon village!

Je suis née aux Iles de la Madeleine le 22 août 1953 et  j’ai grandi à Millerand, petit coin du Bassin sur l’Île du Havre Aubert, le bonheur quoi!  Avec tous mes copains et mes copines on traitait tout le monde comme la famille.

On allait jouer dehors, on était toujours content et on mangeait ce que notre maman ou notre papa se donnait la peine de cuisiner.

On goûtait avec une tranche de pain, du beurre, du chocolat ou de la confiture aux fruits, un délice; on partageait nos gâteaux et nos bonbons quand nous en avions, ça nous coûtait 5 cents. Moi j’étais plus chanceuse que les autres, mon parrain Louis Cyr m’apportait .50 cents à ma fête et je peux vous dire que c’était un beau cadeau, très apprécié.  Y’avait aussi mon frère Jean qui habitait à Montréal et qui venait en vacances l’été, il me donnait .05 cents pour aller au magasin Chez Arnold chercher une Cryspie Crunch…Wow le bonheur!

Quand on avait fini de goûter, on faisait nos devoirs et ensuite on allait jouer. On allait faire des pièces de théatre dans le haut du phare…Le bonheur total!

On pouvait rester toute la soirée à jouer au ballon chasseur, ou aux billes avec mes amies Lise et Thelma. On jouait à longueur de temps  aux voitures, à l’élastique, à 1 2 3 , et à la cachette etc…

On faisait une montagne avec les feuilles de l’automne  pour sauter dedans, sans penser aux microbes, ou encore des cabanes dans le foin…On pouvait faire un tour du quartier sans inquiétude. On ramassait des p’tits fruits, on aidait à la maison, on se baladait à vélo,  sur le trottoir sans casque ni protège-genoux mais avec un morceau de carton coincé dans la roue pour faire un bruit de moto. On faisait du patin à roulette et ce n’était pas facile.

L’hiver on faisait du patin sur le petit lac à Placide, du traineau, et de magnifiques cabanes de neige.

Pour appeler nos copains et nos copines pour jouer, on allait devant chez eux et on criait leurs prénoms bien forts ou on sonnait à la porte.

Le soir après notre bain, on mettait notre pyjama et nos pantoufles et au plus tard 20h30 on était au lit  et sans discuter. On était content si on avait réussi à grappiller jusqu’au moment de la météo  parce que c’est tout ce qui comptait pour nous, savoir si on pourrait jouer dehors demain.

Pas de réseaux sociaux, pas de téléphone cellulaire, pas de tablettes de toute façon on aurait pas su quoi  faire avec! On avait des copains, un ballon et une magnifiique plage!

On n’avait peur de rien, et nos aînés n’avaient pas à s’inquiéter pour nous. Tout le monde connaissait les enfants des autres et pouvait lui dire « Attends que je vois tes parents si tu n’es pas sage ! », personne ne se faisait la gueule pour ça parce qu’on pouvait compter les uns sur les autres.

On nous a appris le « RESPECT » des autres. Étant enfant, tu n’avais pas à interrompre un adulte qui parlait !

Ce n’est pas avec des armes que nous réglions une altercation, une dispute.

À la tombée de la nuit, on savait qu’il était temps de rentrer à la maison.

On aimait aller à l’école  parce qu’on nous avait appris à respecter les enseignants  et c’était un plaisir de voir chaque jour nos copains et nos copines de classe.

On fermait nos bouches face à nos aînés parce qu’on savait que si on leur manquait de respect, on aurait juste ce qu’on mériterait… La pire des punitions était : « tu n’iras pas jouer dehors ».

J’ai eu un enfance rempli d’amour et de bonheur… Merci à mes parents adorés et  mes frères et sœurs.

On devrait plus souvent repenser à tous ces moments heureux, parce qu’on est en train de se perdre dans une société où il n’y a plus de respect, ni autorité, ni compassion, ni bienveillance pour les autres. Le bon sens se perd également, de même que la notion du bien ou du mal.

J’ai reçu ce texte de mon ami Rudy Morgan de Belgique.

Si tu veux fais comme moi un « copier/coller » en inscrivant l’année  de ta naissance et l’endroit où tu as grandi ainsi que tes plus beaux souvenirs et n’oublies jamais d’où tu viens.

Yvonne Vigneau Courage.Peut être une image de 13 personnes, dont Marie Yvonne Vigneault, Megan Rondeau et Barbara Courage et personnes qui sourient

Avec mon mari Dénys…l’été 2021 aux Iles. Un rêve devenu réalité!!!