Doux souvenir du 2 février 2021
En Floride : On est avec toi, on te soutiendra.« Des brebis galeuses sont toujours là » : Sarah Abitbol lance un appel à Nathalie Péchalat
Un an après avoir brisé l’omerta autour des violences sexuelles dans le patinage artistique, Sarah Abitbol dénonce dans L’Obs un manque de soutien de la part de la Fédération française des sports de glace et de sa présidente, Nathalie Péchalat, pourtant « élue grâce à la libération de la parole ».
En janvier 2020, son témoignage avait fait exploser l’omerta. Dans son ouvrage autobiographique Un si long silence, la patineuse Sarah Abitbol relatait les viols qu’aurait perpétrés au début des années 90 son ancien entraîneur Gilles Beyer, mis en examen pour agression sexuelle et harcèlement sexuel. Un témoignage poignant qui a levé le voile sur les violences sexuelles dans le milieu du patinage artistique. Pourtant, cette libération de la parole s’est accompagnée, pour la patineuse aujourd’hui âgée de 45 ans, d’un isolement forcé et d’un manque de soutien de la part de la Fédération française des sports de glace, dévoile-t-elle dans un entretien à L’Obs publié ce jeudi 21 janvier. Élue présidente de la Fédération en mars, l’ancienne championne de patinage artistique Nathalie Péchalat est notamment pointée du doigt pour son silence. « Nathalie Péchalat, la nouvelle présidente, a nommé une responsable éthique qui non seulement n’est pas venue vers moi, mais refuse toutes mes propositions de collaboration », a développé Sarah Abitbol auprès de L’Obs. À moi aussi, on dit que je gêne, on me reproche d’avoir terni l’image du patinage. »
Pour Sarah Abitbol, « le ménage n’a pas été fait en interne, des brebis galeuses sont toujours là ». « Mon propre club, qui était celui de mon agresseur, me refuse l’accès de la patinoire », a-t-elle affirmé, tout en saluant « une vraie chaîne de solidarité » grâce aux réseaux sociaux. « Nathalie Péchalat devrait pourtant se souvenir qu’elle a été élue grâce à la libération de la parole. » En poste depuis le 14 mars exactement, la compagne de l’acteur Jean Dujardin a dû essuyer un flot de critiques à la suite de la démission forcée de l’ancien président, Didier Gailhaguet. En cause, notamment : son refus de s’associer au groupe de réflexion porté par un collectif de sportifs où l’on retrouve, entre autres, Philippe Candeloro. Ce n’est d’ailleurs par la première fois que Sarah Abitbol évoque le manque de soutien de la présidente, dont l’élection avait été remise en cause à l’époque en raison de supposés « manquements ». Au Parisien, elle répondait d’un simple « non » à la question du journal, qui lui demandait si elle avait eu des échanges avec la nouvelle dirigeante. « Nous n’avons pas eu droit à un petit mot, juste quelque chose pour dire que l’on pense à nous ou demander de nos nouvelles », avait-elle poursuivi, en précisant que Nathalie Péchalat était « très intelligente et très travailleuse ». La suite
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