Les 50 Françaises les plus influentes du monde en 2020 selon Vanity Fair
Comme chaque année, Vanity Fair France a établi un classement des 50 personnalités françaises les plus influentes du monde en 2020, toutes catégories confondues. Là où se côtoyaient notamment Emmanuel Macron et Christine et The Queens en 2016.
Pour leur palmarès 2020, année si particulière, Vanity Fair choisi de mettre en avant 50 femmes. Parce que les événements les plus remarquables de l’année ont été de leur fait et que les temps qui arrivent seront aussi les leurs, n’en doutons pas. Sarah Abitbol fait partie de ses 50 femmes choisies.
Sarah, j’admire ton courage, ta détermination et tes convictions. Ta détermination et ta personnalité pétillante te guideront très bien vers l’atteinte de tes objectifs.
Sincères Félicitations !
Sarah Abitbol: “grâce à ce livre, j’espère enfin guérir”Longtemps victime d’une amnésie traumatique, la Française Sarah Abitbol sort aujourd’hui du silence. L’ancienne championne de patinage artistique de 44 ans, installée depuis plusieurs années en Floride, révèle dans son livre « Un si long silence », paru le 30 janvier, avoir été violée entre 1990 et 1992 par son entraîneur Gilles Beyer alors qu’elle était mineure. « Je n’avais que 15 ans et je rêvais du prince charmant mais ma vie a été brutalement brisée, me faisant ainsi plonger dans de longues années de souffrance », confie avec beaucoup d’émotion Sarah Abitbol.
À l’époque, la Française écrit son traumatisme sur les pages d’un carnet à travers des messages codés. « J’indiquais les jours, les heures et surtout des lettres qui représentaient les sévices sexuels que je subissais », raconte l’ancienne patineuse artistique qui a aujourd’hui décidé de prendre la parole. « Cela a nécessité beaucoup de temps mais j’ai enfin réussi à rouvrir ce carnet au mois de juin dernier suite à un déclic que j’ai eu en regardant le film « La consolation » adapté du roman éponyme de Flavie Flament, explique-t-elle. Je me suis reconnue en elle et j’ai surtout vu une femme qui arrive à parler en toute impunité alors que moi j’étais prisonnière de la honte et de la culpabilité ».
Ainsi, dans « Un si long silence », Sarah Abitbol livre un récit poignant sur les abus sexuels qu’elle indique avoir subi de son entraîneur qu’elle surnomme « Monsieur O » en raison de la prescription des faits. « Je n’ai surtout plus la force de prononcer son nom, ajoute-t-elle. Grâce à ce livre, qui aborde également mon long processus de reconstruction, j’ai enfin pu poser les mots que je n’arrivais pas à sortir jusqu’à présent, ce qui je l’espère me permettra de relever la tête afin de guérir ».
Suite à ses révélations, la quadra est invitée depuis plusieurs jours sur tous les plateaux de télévision en France et enchaîne les interviews. « Je ressens un grand soutien, de l’amour et surtout de la positivité et je prends cela comme une victoire avec beaucoup de fierté même si tout ceci est extrêmement épuisant », précise Sarah Abitbol. La Française a par ailleurs refusé les récentes excuses de son ancien entraineur qui a reconnu des « relations inappropriées ». « Il a à demi-mot considéré qu’il avait agi alors que je parle de viols, s’indigne Sarah Abitbol. Je n’excuse rien et je ne lui pardonnerai jamais ».
L’ancienne championne de patinage artistique, qui prévoit prochainement de rentrer en Floride, souhaite également faire traduire son ouvrage en anglais afin de véhiculer son message auprès des institutions sportives américaines. « Il est important de sensibiliser les parents, les clubs, les éducateurs en faisant de la prévention, insiste-t-elle. J’espère que cette prise de parole portera ses fruits afin de protéger les futures victimes potentielles et surtout pour que l’histoire ne se reproduise plus jamais ».
Texte de Grégory Durieu
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