Johanne Fontaine, nous a quitté doucement, jeudi le 11 octobre à 14:15, entourée d’amour et de compassion.
Johanne Fontaine, épouse de feu Roger Joubert, « décédé le 3 octobre 2010 », la mère de Raphaël, ce petit garçon que Johanne protégeait tant. Raphaël avait environ 4 mois, en Guadeloupe, sur la plage les Alizées à Moule, Roger me demande de lui donner son premier bain de mer, Johanne avait tellement peur, elle n’osait même pas regarder mais à notre retour elle sautait de joie.
Pour vous donner un aperçu de leur simplicité, leur gentillesse et leur dévouement, vers l’année 1988 on a fait un réveillon de Noël grandiose sur le Morne Papin à Ste Anne en Guadeloupe, Roger a fait le père noël et Johanne la fée des étoiles, ils ont participé au milieu de la nuit à la cuisson du mouton (méchoui), Roger l’a arrosé au champagne Moët & Chandon durant plusieurs heures. Johanne avait baptisée notre maison « l’Île Courage » parce qu’elle était entourée d’une grande terrasse mais il n’y avait pas d’eau.
Johanne c’était l’évasion, le dépaysement et la joie de vivre Elle adorait voir les aurores boréales de son chalet à Morin–Heights, et c’est elle qui m’a fait découvrir mes premières aurores boréales.
Cette bonne vivante va nous manquer à tous, pour reprendre les paroles de Lisa Cosentino, « Une étoile de plus brillera dans le Ciel. Tu resteras toujours dans nos cœurs,
Témoignage de Marie-Josée Longchamps
Quand je lis à quel point Johanne Fontaine avait le coeur brisé qu’on ne pense plus à elle pour des rôles et s’est sentie rejetée. Après, en 2010, quand son cancer s’est déclaré, elle a dit que sa peine et sa rancune en avaient problablement été la cause. Cela fait beaucoup réfléchir .
Surtout à son courage, (elle qui devait survivre 8 mois s’est battue corps et âme jusqu’à la fin ), sa franchise, sa force exceptionnelle, sa capacité d’aimer et de tant partager et d’avoir tant de reconnaissance !!
Quelle femme exceptionnelle et quelle comédienne! D’une intensité absolue. Elle était unique. Et gentille et généreuse et joyeuse et originale. Une belle lumière qui s’est éteinte à nos yeux. Mais tout le bien qu’elle a fait restera. Aurevoir magnifique Johanne !
Témoignage de Brigitte Morel
Aujourd’hui, une amie est décédée. Je l’ai connue il y a dix ans. Elle était ben fière d’avoir retrouvé le plaisir de danser de manière improvisée le matin et de jouer simplement avec son ruban de gymnastique comme quand elle était petite (et ben fière de son corps rajeuni en conséquence !)
Elle a tant travaillé, travaillé, et retravaillé, de toutes les façons, à travers toutes les thérapies, cette fameuse colère qui l’habitait. Une colère qui cachait une grande peine.
Il y avait oui la peine d’avoir été si souvent celle qui n’est pas choisie, celle de ne pas pouvoir toujours partager son incroyable talent comme elle l’aurait voulu. Mais il y avait aussi celle reliée à l’injustice vécue par toutes les femmes. Les femmes solidaires des autres femmes ressentent souvent cette colère/fatigue.
Il a fallu qu’elle retourne sur le banc des étudiants, qu’elle devienne coach, qu’elle aide des clients (dont moi une fois), qu’elle lâche prise sur sa carrière d’actrice, qu’elle partage sa vie avec le cancer sans rien nous cacher, pour que l’on découvre avec elle que sa grande sensibilité n’était pas « trop » , mais juste parfaite et qu’il suffisait de l’embrasser pour que les mauvais moments durent moins longtemps.
La reconnaissance tant recherchée est venue bien tardivement.
Mais c’est davantage ce partage et cette connexion authentique avec tous ceux qu’elle a croisés, motivés et le public à travers ses entrevues et ses différents rôles qui font de sa vie une grande réussite.
Elle nous a quitté sur une belle finale, sans rancunes pour les années passées dans l’ombre, et avec une bienveillance pour elle même et pour nous tous. Certains diront que je n’ai déjà pas de filtre mais avec elle, je pouvais aller encore plus loin!
Je ne suis pas triste qu’elle soit partie aujourd’hui. Elle est délivrée de la douleur. Mais je pleure. Je suis fière d’elle et de tous ceux qui l’ont aimée entièrement et l’ont accompagnée jusqu’à la fin.
Merci Johanne Fontaine pour tout! XX
Témoignage de Joanie Boudreau
Merci. Merci tellement.
Tant de chose à dire et en même temps, les mots sont incapables de tout exprimer.
Johanne est cette femme qui ne meurt jamais.
Sourions! Dansons! Gambadons! Chantons! Crions nos joies, nos peines!! C’est ainsi que nous honorerons la vie de Johanne!
Hop la vie comme elle disait si souvent!
SWITCH!!
Sera mon mot d’ordre lorsque mes pensées s’assombriront et que mon « petit moi » voudra prendre le dessus et m’amener dans mes parties moins lumineuses.