Marcelle Poirier, une passion pour le droit de l’immigration
Arrivée aux États-Unis à l’âge de 17 ans, la Québécoise Marcelle Poirier souhaite s’y installer afin d’étudier pour devenir avocate. Elle choisit alors la Floride, mais seule dans un pays étranger, son projet s’annonçait laborieux d’autant plus qu’elle ne maîtrisait pas la langue et ne disposait que de très peu d’argent en poche. Marcelle Poirier qui venait d’être diplômée de l’École des Ursulines de Québec a ainsi dû faire preuve de courage afin d’immigrer de façon permanente sur le territoire américain. Un parcours durant lequel elle a beaucoup appris par les obstacles rencontrés et par les difficultés surmontées.
Après de longues années d’études et de nombreux sacrifices, Marcelle Poirier, née d’un père Français et d’une mère Brésilienne, obtient avec succès un doctorat en droit à l’Université de Miami et devient alors membre du Barreau de Floride. Dans la foulée, en 1998, Marcelle Poirier fonde son propre cabinet d’avocat. La jeune avocate plaidera ainsi pendant près de douze ans devant trois juridictions : la Cour fédérale, le Conseil d’État et la Cour d’appel.
Alors que Marcelle Poirier enchaîne les plaidoiries et traite avec succès de nombreux dossiers, une nouvelle facette de son métier prend progressivement de l’ampleur : le droit de l’immigration américaine. « Je recevais régulièrement des appels de clients pour que je les aide dans leur démarche, mais à cette époque je ne connaissais aucun visa », sourit Marcelle Poirier. Qu’importe, littéralement fascinée par le droit et avec l’envie de connaître de nouvelles lois, Marcelle Poirier, en véritable autodidacte, passera du temps à lire afin de maîtriser son sujet. « C’est une nouvelle fois la passion du métier qui a pris le dessus, explique-t-elle, je me suis instruite par moi-même, j’ai appris les visas un par un en allant à la bibliothèque notamment ».
Visa investisseur, professionnel ou même carte verte, Marcelle Poirier traite avec minutie chacun de ses dossiers, chaque parole est pesée et rien n’est laissé au hasard. « Le premier visa investisseur que j’ai traité à mis seulement quatre jours avant d’être approuvé à Paris », se félicite-t-elle. Déterminée, honnête et intègre, Marcelle Poirier qui s’est ainsi spécialisée en droit de l’immigration passe plus de huit heures par jour en consultation. « J’aime donner de mon temps pour aider mes clients, assure-t-elle. Je travaille avec force et conviction, n’oubliant jamais d’où je viens et restant au plus près des besoins de mes clients car c’est une fierté de voir leur vie changer et de participer à la réalisation de leur rêve américain ».
Malgré une profession chronophage qu’elle mène de front, Marcelle Poirier arrive sans encombre à endosser son rôle de mère auprès de sa fille Annabelle, âgée de 6 ans. « Chaque moment où je ne travaille pas, je l’accorde à ma fille, souligne-t-elle. C’est mon plus grand bonheur, nous voyageons partout ensemble ». Même si Annabelle suit au plus près la carrière de sa mère, elle ne semble pas pour autant vouloir en prendre le chemin. « Je ne pense pas qu’elle sera ma relève, plaisante Marcelle Poirier. Annabelle adore chanter, c’est véritablement une artiste. Quoi qu’il en soit, je l’encouragerai dans ce qu’elle souhaite entreprendre comme carrière ».
En attendant, Marcelle Poirier qui s’apprête à fêter ses 48 ans continue de traiter les nombreuses demandes de visas américains. Avec un taux d’obtention très élevé, la réputation de cette avocate Québécoise est aujourd’hui solidement établie dans la communauté francophone et canadienne.
Gregory Durieux, Destination Soleil
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