Fathom Adonia de retour au port de Miami après des problèmes électriques
Le bateau de croisière se dirigeait vers Cuba
MIAMI – Adonia était sur le chemin du retour au port de Miami dimanche soir, 30 mai, après une coupure de courant à bord du navire durant la partie initiale de sa journée à Cuba.
Un porte-parole de la croisière a envoyé une déclaration à 10 Nouvelles Locales qu’ils lisent en partie : « le bateau est entièrement opérationnel et les invités sont mis à jour régulièrement. Le garde-côte a été notifié et le bateau retourne à Miami pour la nouvelle évaluation. »
Selon le garde-côte, le problème électrique a fait surface vers 17h00 dimanche et la coupure de courant a duré environ 30 minutes.
Les travailleurs du port ont dit que le bateau est retourné au port de Miami et est reparti à 3h00 du matin lundi pour continuer un tour de sept nuits à Cuba.
Dans une deuxième déclaration, sortie lundi matin, un porte-parole du paquebot de croisière a dit : « Le Fathom arrivera maintenant dans La Havane pour l’appel de deux jours à 7h30 le 31 mai et repartira à 18h00 le 1 juin. Malheureusement, il a été nécessaire d’annuler l’appel à Cienfuegos, du coup le bateau passera à Santiago de Cuba comme prévu. »
Le Fathom Adonia accueille des voyageurs de Cuba et de la République dominicaine.
Début mai, environ 700 passagers sont montés à bord du bateau de croisière sur Island Nation. C’était la première fois qu’un bateau de croisière américain avait fait ainsi, depuis que le Président Jimmy Carter a éliminé les voyage de Cuba à la fin des années 1970.
Yes, we can ?
Barack Obama a, dès le printemps 2009, donné des signes tangibles d’une inflexion de la politique de son pays à l’égard de son irréductible voisin et ennemi. Il a annoncé l’ ouverture aux voyages des Américains d’origine cubaine vers l’île, en même temps que la levée des restrictions imposées aux transferts d’argent de ces mêmes citoyens vers leurs proches résidant à Cuba. En outre, des projets de lois proposent de permettre à tous les Étasuniens de se rendre librement dans l’île et de créer un poste d’émissaire spécial pour Cuba.
Concernant l’embargo, dernière relique de la guerre froide, la Maison Blanche envisage de l’alléger avant de finir par le lever, suivant en cela la commission des Affaires étrangères du Sénat, qui estimait dans un rapport de 2009 que l’objectif de ramener la démocratie au peuple cubain par ce moyen n’avait pas été atteint. Le même rapport prévoyait d’autoriser l’accès de La Havane aux crédits des banques privées, de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et de la Banque interaméricaine de développement. Cette levée de l’embargo , attendue par la communauté internationale dans son ensemble, et l’ouverture politique qui s’ensuivra ne manqueront pas de poser un défi idéologique au pouvoir cubain.