Home Le billet de Michèle Le temps de dire ouf

Le temps de dire ouf

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La drôle de température qui a sévi un peu partout depuis mai dernier a eu des effets positifs sur la Floride. Délaissant un peu le Maine, le New Jersey et le Massachusetts, les Québécois se sont dirigés vers la Floride où ils étaient certains d’avoir une belle température et de pouvoir profiter de la mer à leur goût.

Les avions sont arrivés remplis tous les jours et les retardataires qui espéraient retourner à la maison quelque part en août en prennent pour leur rhume. Il n’y a aucune place de libre sur les avions avant la fin du mois.

La Floride aura connu une très bonne saison estivale et les commerçants sont heureux. Les chambres motels se sont louées, les restaurants se sont remplis, il y avait foule dans les magasins et tout le monde a le sourire aux lèvres.

C’est plein partout depuis le début de l’été.

C’est maintenant que les résidants de la Floride commencent à songer aux vacances. Alors que la rentrée est à nos portes, la Floride devient comme un dortoir du 15 août au 1er octobre, dans le plus fort de la saison des ouragans.

Plusieurs commerçants profitent de ces six semaines pour s’accorder des vacances, alors que d’autres profitent de cette accalmie pour rafraîchir leur établissement, mettre de l’ordre dans les papiers et préparer la prochaine saison.

Dès les premiers jours d’octobre, le paysage du sud de la Floride sera métamorphosé. Les Canadiens arriveront nombreux et, durant les six prochains mois, on ne verra pas le temps passer.

Le temps mort ne dure jamais longtemps… Six semaines tout au plus. Le temps de prendre une grande respiration… une petite plonge dans l’océan, luncher avec des amis et se dire bonjour.

Et le manège se remet à tourner de plus belle.

En saison, tout le monde est tellement occupé que le temps nous semble suspendu. D’octobre à mai, on ne réalise même pas que le temps nous file entre les doigts et qu’on vieillit tous les jours comme tout le monde.

Ça coûte moins cher de médicaments. Les dépressions nerveuses, on n’a pas le temps de faire ça, nous autres.
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