Home Le billet de Michèle Mes pulsations pour la Beauce.

Mes pulsations pour la Beauce.

0

Un texte de Françoise Ferland

Suite à coup de téléphone fait à maman, début mars, au cours duquel elle m’informait d’une rencontre familiale dans une cabane à sucre. Spontanément, on se dit Guy et moi : « pourquoi n’irions-nous pas? »

Nous avions la disponibilité et nous connaissions la température clémente qui sévissait à Québec et en Beauce.

Restait le transport. L’envie, c’est beau, mais la réalisation c’est autre chose. Un courriel à mon agent de voyage Brigitte Gagné, à Québec et, un demi-jour plus tard, 2 billets d’avion et une auto étaient dans le sac.

En nous voyant, nos amis(es) se sont inquiétés. J’ai une maman de 84 ans. On a tout de suite pensé qu’elle se portait moins bien. Mais non, nous avions envie d’apaiser notre goût du sucré, de voir ma maman et nos amis(es).

Maman avait préparé ma maison pour nous accueillir. Elle était ouverte et bien chaude.

Et nous voilà à la cabane à Pierre, à Frampton. Notre taux de sucre a dû faire un sursaut. Comme nous sommes en forme et bien vitaminés, nous avons survécu à la tire sur la neige, aux oreilles de crisse, jambon, patates fleurettes, beans, saucisses, crêpes. Ce n’est pas tout, le réduit (mélange de sève et de gin) a aussi contribué à accentuer notre euphorie.

Comme la prévoyance est une des qualités des Beaucerons, on a réglé nos problèmes digestifs en nous swingnant la patte et en se faisant aller le «body».

Accordéonniste, guitariste, «ruinebabineux» ont charmé nos oreilles autant que le cuisinier nos palais, tout en se glissant les semelles sur le plancher bien ciré, dans des danses «callées» par des experts amateurs. Vive la Beauce et ses Beaucerons.

Pas question de faire du ménage et de la bouffe et la température était de notre côté. Elle s’est constamment maintenue au dessus du point de congélation, sauf une nuit à –12 degrés. Les pivoines, perce-neige, tulipes se pointaint déjà la tête.

Alors, dans une telle situation aussi libre que le vent, nos amis(es) ont accepté de luncher ou de souper avec nous. Nous avons même souligné l’anniversaire de l’un d’eux.

Un des derniers jours, nous avons rangé les protections hivernales des plantes et des arbustes. À notre prochain retour, le 29 avril, nous attendrons patiemment que la nature reverdisse le gazon et fasse éclore les bourgeons.

Nous nous sommes fait un grand plaisir et réalisons notre chance.

Françoise,
Saints-Anges, Beauce.

NDLR: Françoise est Beauceronne, elle passe ses hivers à Deerfield Beach en Floride.

Previous article Bonne joueuse de pool
Next article Heureux comme des rois
Journaliste depuis près de 50 ans, Michèle Sénécal a fait ses classes avec des grands du monde de l’édition de l’époque comme Yves Michaud, Jean-Charles Harvey, Edward Rémy, André Robert. Travaillante acharnée, elle a touché à tout dans le métier. Des affaires sociales au milieu du show-business, elle a toujours roulé sa bosse. Durant son parcours, elle a dirigé des publications chez Québecor, collaboré au Journal de Montréal et compte à son actif, quelque 250 histoires d’amour pour les magazines Québecor de l’époque. En semi retraite, elle rédige la chronique Showbiz dans Planète Québec depuis les débuts du magazine et, avec Yvonne Courage, elle a fondé Destination Soleil, un cyber magazine sur la Floride en novembre1999.