Gloire et médailles
On les regardait tous défiler, le sourire aux lèvres, l’énorme pression sur les épaules, l’espoir écrit sur le front, la fierté dans le visage. Ils sont beaux, jeunes, pétants de santé et heureux comme des rois. Et pourtant, derrière les costumes des plus grands designers et le sourire dévastateur, ils ont tous la peur collée au ventre et naviguent entre la détresse et l’enchantement. Surtout que, quelques heures avant, ils avaient appris la mort tragique du lugeur Géorgien Nodar Kumaritashvili durant un entraînement à Whistler. Il n’avait que 21 ans.
Participer aux olympiques et représenter son pays est un travail de longue haleine lequel a nécessisté des années de sacrifices, d’entraînement, de blessures, de frustrations, de déception et de pleurs, mais aussi des moments d’euphorie, de grande exaltation, de satisfaction du devoir accompli, de grande fierté, de gloire.
Une fraction de seconde d’inattention pour le patineur qui lance sa partenaire dans les airs et elle se retrouve sur la glace la tête fracturée en deux. Un léger soupir et le skieur rate l’or en bas de la pente, un regard trop à gauche et le patineur de vitesse se ramasse dans les bandes, un mauvais saut et on se casse le cou, un mauvais virage et on meurt. Et c’est ainsi dans toutes les disciplines. On les regarde, on tremble pour eux. Le jeu en vaut-il la chandelle? Doit-on vraiment sacrifier ses plus belles années pour les consacrer uniquement à son rêve olympien?
Vraiment pas certaine ! Pour monter sur le podium et se faire passer une médaille autour du cou, ils sont prêts à tous les sacrifices. Pour quelques minutes d’une gloire très éphémère, ils en oublient de vivre.
A travers tout ça, on peut s’interroger sur la pertinence des Jeux Olympiques en ces années troubles où la récession a fait des ravages partout. Vancouver, sans aucun doute, la plus belle ville du Canada et parmi l’une des plus intéressantes au monde, s’est faite belle pour recevoir sa visite. On n’ose même plus mentionner le coût des opérations le lendemain des jeux tellement la facture sera salée. C’est du moins ce que croient les résidants de la ville que restent persuadés que le coût de la vie augmentera considérablement dans les mois à venir. Ils s’apprêtent à sortir leur cash et signer des chèques pour les 30 prochaines années.
Tout récemment, le sondage Ekos a révélé qu’environ la moitié des Canadiens pensent que les Jeux olympiques sont de la folie furieuse. Les répondants qui sont les plus mécontents sont des résidents de la Colombie-Britannique. Plus précisément, le sondage EKOS révèle que 48 % des Canadiens pensent que les Jeux olympiques coûtent trop cher, tandis que 45 % sont satisfaits.
Mais en dépit de la pire crise économique depuis la Grande Dépression, le Canada espère un retour juteux sur son investissement de plusieurs milliards de dollars dans l’organisation des jeux. Des sceptiques dans l’opposition accusent les autorités de cacher une bonne partie des coùts et se demandent si les touristes attendus seront au rendez-vous. Au départ, on évaluait le coùt des jeux à 750 M$, mais la facture a énormément grimpé si bien qu’on parle maintenant de quelque 9 milliards $.
En attendant et jusqu’au 28 février, on flotte sur un petit nuage. On regarde à la télé, on applaudit,on s’émerveille et on pleure de joie avec eux. Après, c’est une tout autre histoire !
Showbiz
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