Son dernier show
Michael Jackson donne son tout dernier show au Staples Center de Los Angeles. A guichets fermés, bien évidemment et le monde entier diffusera ses funérailles. Autant sur Internet, pour donner la chance à tous les travailleurs de prendre congé de la job et de regarder les funérailles, qu’à la télévision. On nous promet un show encore plus big que celui donné par Diana en septembre 1998 alors que ses funérailles avaient attiré plus de 23 millions de téléspectateurs.
Diana avait du charisme, Jackson avait du talent. Tous les réseaux de télévision de la terre seront présents aux funérailles. Même les plus sérieux, ceux qui se targent de ne pas faire de l’info-spectacle et de ne pas s’occuper des people. Ainsi se termine une page d’histoire de la musique.
Tout de même bizarre de constater que depuis l’annonce de sa mort, on n’entend plus parler de politique, de la crise en Iran, des missiles en Corée, des débordements dans les urgences, de Brad, Angelina, Britney, Beyoncé, Madonna, Jon & Kate et leurs huit enfants, Jennifer Aniston et ses malheurs, la crise des isotopes, etc. etc. Tout s’est terminé. Comme si la terre avait arrêté de tourner le 25 juin 2009, comme si plus rien d’autre n’avait existé. Après la mort de Jackson, tout le monde arrivait bon deuxième.
Faut le faire !
Ce sera plus gros que les Olympiques, plus gros que Diana, plus gros que l’investiture d’Obama, plus gros que les shows du 11 septembre.
Et maintenant, place aux vautours. Ils sont tous là, la bouche ouverte et béats d’admiration devant la star devenue un clone d’elle-même avant de rendre le dernier soupir. Les vautours se battront pour les millions, la garde des enfants, les redevances à venir. C’est à celui qui sortira la meilleure histoire sur le roi de la pop qui est loin d’être le premier à mourir d’une overdose. Cette fois, Michael arrive bon dernier, mais pour son dernier show, il y aura foule.
Ainsi va la vie. La Californie, qui se trouve pratiquement en faillite technique voit ces funérailles d’un bon oeil. Le gouverneur, Arnold Schwarzenegger, vient de décréter un état d’urgence fiscal et déclarer que le trou budgétaire atteindrait 6,5 milliards en septembre, à moins de couper sévèrement dans les programmes d’éducation et sociaux. Son étoile pâlit. Depuis le début de juillet, la Californie a commencé à envoyer des promesses de paiement à plusieurs de ses fournisseurs. En clair, la récession frappe trop fort. Les Californiens attendent toujours leurs remboursements d’impôt et on demande aux policiers de ne pas facturer les heures d’overtime.
Pour l’état le plus populeux des Etats-Unis avec ses 35 millions d’habitants et le huitième en économie mondiale, la mort de Jackson est profitable. La manne passe, tout le monde en profite et arrondit sa fin de mois. Du plus petit au plus gros. Dépanneurs, chauffeurs de taxi, restos, hôtels, agents de voyage, compagnies aériennes, vendeurs de bébelles, c’est Noël en juillet.
Pour les contribuables, la facture des funérailles sera très salée. Ils risquent, dans quelques mois, de regretter amèrement tout ce gros show à saveur planétaire.
Les vendeurs du temple sont installés et offrent toutes les gugusses inutiles et possibles et trouvent preneurs. La légende veut que la dépouille de notre dieu du 21e siècle soit déposée dans un cerceuil drapé à l’intérieur de velours et de soie, en bronze plaqué or 25K. Le même que celui de James Brown.
Il ne serait pas étonnant d’apprendre un jour, que le cimetière de Forest Lawn à Hollywood Hills soit un jour pillé. Les malfaiteurs voudront, eux aussi, profiter des grandes bontés de la vie en revendant le cercueil en pièces détachées. Un cercueil de ce prix peut rapporter au centuple.
Le cash résonne partout.
Showbiz
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