400 profs en moins
A la fin de la présente année scolaire, quelque 400 professeurs du district de Broward ont appris que leur carrière à titre de prof dans le district était pratiquement terminée à cause des compressions budgétaires. Le syndicat a beau crier à l’injustice et demander à ses membres de contester, il n’y a rien à faire. Les compressions sont de l’ordre de 102 M$ et à la rentrée le 24 août, on devra multiplier les efforts pour ne pas les punir et leur faire porter la croix de ces décisions.
On coupe partout, mais ce sont surtout les professeurs en art, administration, informatique, histoire et éducation physique qui sont les plus touchés. Par contre, ceux qui sont spécialisés dans les mathémathiques, les sciences, la santé et l’administration n’ont rien à craindre pour l’instant.
Pour les directeurs, la situation est cruciale. Il faut faire plus avec moins, demander aux profs restants de doubler la charge de travail et ça, pour le même salaire, les mêmes conditions de travail, les mêmes heures travaillées. Absoument pas question de payer qui que ce soit en heures supplémentaires, le budget ne le permet pas.
Pour le Broward Teachers Union, soit le syndicat des professeurs, la tâche n’a pas été facile. Tout compresser et trier sur le volet, ceux qui pouvaient rester s’est avéré une expérience colossale. Pour arrêter le choix sur les perdants et les gagnants, le syndicat s’est basé sur l’expérience, les qualifications, le curriculum vitae, les années d’ancienneté et de bonne conduite, le contrat déjà signé. On a passé le dossier de chacun au peigne fin et on offre un suivi psychologique à ceux qui ont déjà quitté la scène.
Ce n’est vraiment pas tous les profs qui passeront un bel été. Pour plusieurs, l’enfer commence et la perspective de se trouver une job de prof en pleine récession est pratiquement impossible. Résultat : des familles sur le qui-vive, des maisons qui se retrouveront sur le marché de la vente, des divorces à venir et une santé mentale souvent chancelante.
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