Les funérailles de l’haïtienne Carine Désir, décédée sur un vol commercial d’American Airlines, ont été chantées samedi 01 mars à New York dans une atmosphère d’intense émotion, rapporte l’agence caribéenne Caribworldnews.
Exposée dans un parloir funèbre de Brooklyn, la dépouille de la disparue a été inhumée dans le comté newyorkais à l’issue des obsèques chantées à l’église St Francis.
Vivant dans la mégapole américaine depuis environ 25 ans, Mme Désir, 44 ans, mère de deux enfants, travaillait comme infirmière au Staff Blue à Borough Park.
Dans une interview au quotidien haïtien de langue anglaise Haitian Times, son mari, Mario Fontus, a affirmé avoir été terriblement surpris de ‘découvrir un corps à l’aéroport international John F. Kennedy alors qu’en compagnie de ses enfants il avait été chercher Carine’. Estimant avoir ‘perdu non seulement son épouse, mais aussi une amie’, M. Fontus l’a décrite comme ‘une personne qui était capable d’aller jusqu’au bout du monde au profit des autres’.
Le couple vivait ensemble depuis 14 ans.
‘Ne me laissez pas mourir, je ne peux plus respirer’, ont été les derniers cris de détresse de la défunte peu avant d’être foudroyée par une crise cardiaque à bord du vol 896 Port-au-Prince/New York d’American Airlines, le vendredi 22 février dernier.
Antonio Olivier, le cousin de Carine Désir, a accusé la compagnie de négligence criminelle dans des déclarations diffusées à maintes reprises par les principaux médias américains dont la chaîne de télévision CNN. Les hôtesses de l’air auraient, dans un premier temps, fait montre d’indifférence avant de tenter en vain de porter secours à la passagère car, les bouteilles d’oxygène disponibles étaient vides et le débrifillateur automatique externe en panne.
Une version contestée par la direction d’American Airlines qui affirme que la voyageuse haïtienne a été victime de graves problèmes cardiovasculaires malgré l’assistance respiratoire qui lui a été fournie.
Une passagère de nationalité haïtienne, Carine Désir, 44 ans, victime de graves troubles respiratoires est morte à cause d’un manque d’oxygène vendredi dernier à bord d’un vol commercial Port-au-Prince/New York de la American Airlines, rapporte lundi le New York Daily News.
‘Ne me laissez pas mourir’, a lancé au plus fort du désespoir Mme Désir lorsqu’elle s’est effondrée au bout d’une une heure de vol. Diabétique et souffrant d’une forte tension artérielle, elle venait tout juste de prendre une collation.
Très hésitantes au départ, les hôtesses de l’air ont finalement répondu aux cris de détresse de l’infirmière qui vivait à Brooklyn. Mais, selon des membres de sa famille contactés par le quotidien newyorkais, malgré le dévouement de deux médecins et de deux infirmières, qui se trouvaient parmi les voyageurs, tous les efforts se sont révélés vains. Car, les deux bombones d’oxygène disponibles dans l’avion étaient complètement vides tandis qu’un défibrillateur automatique (destiné à la réanimation cardiaque) était en panne.
Devant l’insistance du frère et du cousin de Carine Désir, Joël Désir et Olivier Antonio qui rentraient également à New York, le commandant de bord avait finalement accepté d’effectuer un atterrissage d’urgence à Miami afin de pouvoir sauver la vie de la dame. Mais, il était déjà trop tard. Elle allait rendre l’âme bien avant l’aboutissement de cette manuvre.
La direction centrale de la American Airlines à Dallas (Texas) a confirmé le décès de la voyageuse haïtienne. Elle s’est toutefois gardée de faire le moindre commentaire sur les graves dysfonctionnements du dispositif de secours du vol 896 à l’origine de ce drame bouleversant.
Cette affaire devrait faire l’objet d’une enquête judiciaire et pourrait entraîner des poursuites légales contre la compagnie américaine classée numéro un mondial de l’aviation civile.