Santé tout le monde !
Un peu comme partout ailleurs sur la planète, les gens délaissent l’alcool pour se tourner vers les champagnes et les vins et, depuis quelques années déjà, les Floridiens se sont dotés de petits bistrots très européens où on peut casser la croute et déguster les meilleurs vins.
Mais on ne vend pas les bons vins que dans les bistrots ou les grands restaurants. Partout où on vend de l’alcool, on peut se procurer un bon vin. Même à une station service, même à un dépanneur. A une station service de Kendall, on peut se procurer un bon pain et une bouteille de Veuve Cliquot à 45$. De quoi rendre jaloux, tous les Canadiens incapables de se payer un champagne à cause du prix trop élevé.
Les Américains ont adopté une nouvelle façon de vivre et à Coconut Grove, Coral Gables, Wet Pam Beach, Miami, Fort Lauderdale ou Hollywood, le terrasses ont la cote. Et partout, on y déguste les meilleurs vins. Dans la région de Miami, les wine bars ont poussé comme des champignons et, chose curieuse, sont toujours pleins. De cette mode sont nés le festivals de vins, les dégustations, les nombreuses petites boutiques où on vend uniquement vins et champagnes. Entre 1997 et 2006, la vente des vins a augmenté de 49% dans le Broward County et 47% dans le Miami-Dade, plaçant ainsi la Floride immédiatement derrière la Californie où 63% des ventes d’alcool sont des vins e des champagnes.
Si les Américains adorent toujours les vins français, ils se tournent davantage vers les cépages de la Colombie, de l’Espagne, du Portugal et bien sûr, de la Californie. Les vins californiens ont l’avantage de coûter trois fois moins chers que les vins français et sont très bons.
Un peu partout, les caves à vins occupent une place d’honneur et les clubs pour déguster ces vins gagnent des adeptes. En 1995, on a ouvert le Cellar Club du Biltmore Hotel à Coral Gables. A cette époque, on demandait une cotisation de 395$ et seulement 30 membres avaient adhéré au Club. En 2007, le même club compte 3000 membres payant chacun une contribution de 795$ par année.
Avec cette nouvelle popularité, les épiceries à grande surface n’allaient certes pas se laisser damer le pion. De deux allées consacrées à la vente des vins, à certains endroits, on retrouve jusqu’à six allées et avec dégustations en plus, comme le fait régulièrement la grande chaîne d’alimentation Publix. La concurrence est féroce, les experts nombreux. Chaque magasin a ses experts prêts à conseiller tous le néophites. Blanc, rouge ou rosé, on peut tout acheter et tout boire, mais l’important est de savoir quel vin servir avec le menu déjà en tête.
Partout, les chiffres de vente ont doublé en quelques années. Récession ou pas, les gens n’arrêteront pas de bien manger et de bien boire. Et, en Floride comme ailleurs, les gens ont énormément raffiné leurs manières. Le vieux mythe de croire que les Américains mangent mal et ne savent pas quoi boire est complètement dépassé. Comme nous tous, ils ont appris avec le temps et peuvent désormais faire mentir tous les préjugés. L’époque du greasy spoon est bel et bien derrière eux.
Cheers !
Un must à votre agenda SHOWBIZ
U