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Quel avenir pour les jeunes en Haïti ?

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11 Septembre:
1988. Massacre à la chapelle de St Jean Bosco de Port-au-Prince.
Armé de brassard rouge, un commando fit irruption à la chapelle de Saint Jean Bosco de Port-au-Prince, administrée par les salésiens de Don Bosco, interrompit la messe et massacra des fidèles assistants à la célébration. Le père Jean-Bertrand Aristide n’a eu la vie sauve que miraculeusement.

1993. Assassinat d’Antoine Izméry.
Homme d’Affaires connu pour ses prises de position politiques et ses supports financiers au mouvement Lavalas, il fut assassiné en plein jour devant l’Eglise du Sacré-Coeur à Turgeau.

14 Septembre:
2003. Manifestation et contre-manifestion au Cap-Haitien.
Une manifestation, organisée par les partis de l’opposition (au pouvoir lavalas) et des groupes de la société civile qui réclamaient la démission du président Aristide, devait avoir lieu ce jour-là au Cap-Haïtien (département du Nord). Ce même jour et suivant le même Parcours, des partisans du pouvoir organisèrent une contre-manifestation. Les affrontement entre les deux groupes fit une dizaine de blessés dans les deux camps, et un mort du côté des contre-manifestants.

Quel avenir pour les jeunes en Haïti?

Le 3 septembre dernier. C’était la rentrée officielle des classes 2007-2008. Une rentrée pour le moins timide, avec en toile de fond les graves difficultés économiques qu’affrontent les parents.

Le 8 septembre, une deuxième rentrée. Le nombre des élèves grossit, mais ce n’est pas encore le plein d’effectif. D’autres parents, faute d’argent, attendent novembre, décembre, voire janvier, pour envoyer leurs enfants à l’école.

L’école haïtienne est un système à deux vitesses qui reflète les graves inégalités sociales qui caractérisent la société (haïtienne).

Dans un discours prononcé à l’occasion de la réouverture (officielle) des classes, le ministre de l’Education nationale a annoncé diverses dispositions destinées à garantir à tous les élèves des chances égales. « Cette année, les programmes détaillés des six premières années du fondamental seront distribués gratuitement à toutes les écoles du pays. Le curriculum sera revisité. Des manuels scolaires de base seront en circulation dans les dix départements géographiques du pays », a promis Gabriel Bien-Aimé.

Ces différentes mesures contribueront, de l’avis du ministre, « à réduire le fossé déjà béant entre grandes écoles et petites écoles, élèves pauvres venant d’un milieu défavorisé et élèves riches venant d’un milieu aisé, élèves des villes et ceux des campagnes ».

Sur chaque dix haïtiens, cinq sont âgés de moins de vingt 20 ans. C’est autour de cet âge qu’un haïtien, ayant fréquenté l’école « relativement tôt », achève ses études secondaires.

La structure jeune de la population pourrait signifier un atout considérable pour le développement du pays. Mais les conditions favorables font défaut.

En ce début du vingt-et-unième siècle, Haïti n’arrive toujours pas à satisfaire convenablement les besoins de sa population, notamment ceux des plus pauvres et des habitants des zones rurales. Ces besoins ont trait à l’éducation, à la santé, à l’emploi, au logement et à la sécurité sociale. En effet, sur chaque dix personnes en âge de travailler, six sont au chômage.

L’indisponibilité de ces services expose la jeunesse haïtienne à des menaces diverses comme le VIH-SIDA, des grossesses non désirées, l’avortement et le décès maternel.

Les statistiques montrent que les adolescentes (catégorie 15-19 ans) ont une fécondité élevée. Sur chaque cent femmes âgées de 19 ans, vingt-neuf ont déjà mis au monde un enfant ou ont déjà connu une grossesse.

De l’avis des spécialistes, pour que Haïti puisse tirer parti de la jeunesse de sa population, elle doit accompagner celle-ci, en mettant en place des politiques appropriées dans les domaines de l’éducation, de la formation professionnelle et de l’emploi. Elle se doit aussi d’entreprendre une vaste campagne de sensibilisation sur les droits relatifs à la santé de la reproduction. Ces droits concernent entre autres la prise en charge des bébés (depuis le « ventre de leur mère » et pendant tout leur développement), les soins de santé pour les filles et les femmes, l’allaitement (maternel) et les relations sexuelles (hommes-femmes). [vs, apr, 11/09/07]

* Si on veut respecter un standard international, les jeunes réfèrent au groupe d’âge 15-24 ans. Mais nous avons délibérément choisi, pour la convenance de cet article, d’utiliser le vocable jeune de manière plus « élastique ».

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Notes : Pour cet article, nous nous sommes inspirés de données de l’UNFPA, de l’IHSI, de l’ouvrage de Frédéric-Gérald Chéry intitulé « La crise permanente (Société, économie et politique en Haïti) » et du livre de Fred Doura « Economie d’Haïti, dépendance, crise et développement ».

  • Source: ‘alterpresse.org’
  • Chez Lex Mortgage & Financial Group Corp
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