La maratre de West Palm
A Port Ste-Lucie près de West Palm Beach, une femme de 62 ans, Judith Leekin avait trouvé le bon filon pour faire beaucoup d’argent sans trop travailler. Judith était devenue foyer d’accueil et a empoché jusqu’à ce jour, quelque 2 M$. Depuis 1993, Judith a adopté 11 enfants, tous issus du système public de New York où le montant qu’on peut verser pour un enfant handicapé est de 55$ par jour.
Une fortune sauf que Judith n’avait pas vraiment l’intention de travailler pour gagner son argent et pour échapper à ses obligations parentales, elle est devenue une véritable marâtre. Il n’était pas question de travailler et encore moins de nettoyer ou de cuisiner. Les enfants étaient prisonniers et menottés dans une pièce sombre de la maison. Les fenêtres étaient bloquées par des cartons.
Affamés, ils n’avaient pas le droit d’utiliser la toilette et vivaient dans leurs excréments. Ils n’ont jamais vu un dentiste ou un médecin, ne fréquentaient aucune école, ne savent ni lire ni écrire. Ils étaient traités comme de véritables animaux. Jamais un sourire, jamais une parole gentille, jamais de verre de lait. Dans une autre pièce de la maison, d’autres enfants handicapés et trois adultes dans un était physique et psychologiques pitoyable.
Toute l’histoire est venue au grand jour le 4 juillet alors qu’une femme de 18 ans a été apercue dans une épicerie de St. Petersburg, soit quelque 200 miles plus loin. La jeune femme n’avait pas d’argent pour payer et le caisser a appelé les policiers. C’est là qu’on a découvert le pot aux roses. Trop heureuse d’avoir échappé à son bourreau, la jeune femme a tout raconté.
Forcément, quelques heures plus tard, Judith recevait la visite des policiers et des services sociaux. Toute la scène les a révoltés. Des enfants maigres à faire peur, enchaînés, menottés, vivant dans leurs excréments et ayant devant eux, une chaudière d’eau sale.
Non seulement les enfants crevaient de faim, mais ils étaient fréquemment battus et livrés en pâture aux amis de la marâtre qui devait sans doute empocher un peu plus d’argent chaque fois qu’ils étaient abusés.
Pour collecter autant d’argent, elle utilisait plusieurs pseudonymes et, au moment de son arrestation, encaissait encore ses chèques du Département de l’enfance de New York. Elle est présentement en prison sous onze chefs d’accusation. Sa caution pour recouvrer sa liberté en attendant son procès a été fixée à 4.5 M$.
Ce n’est pas la première fois qu’on voit des failles dans les services sociaux américains. Tout le monde se rappelle l’hisoire de Rilya Wilson qui était morte depuis belle lurette abusée par une famille d’accueil alors que les services sociaux payaient encore la famille. A ce chapitre, que ce soit en Floride ou à New York, toute la loi est à revoir. Des cas semblables, ça ne devrait jamais exister.