Une saison d’enfer
La saison n’est même pas commencée que déjà, tout le monde a le sourire aux lèvres et se frottent les mains de bonheur. Avec la remontée inespérée et rapide du huard, la saison s’annonce divine et prospère. Les commerçants et les hôteliers voient leur chiffre d’affaires grimper en flèche, les voyageurs voient une bonne affaire. Enfin depuis des années, les Canadiens pourront passer un hiver en Floride sans grever leur budget ou toucher à leur fonds de pension.
Cette année, les Canadiens valent de l’or pour les Américains et c’est aux petits oignons qu’ils ont l’intention de les traiter, certains offrant même chambres et marchandise au pair. Ce sera une très grosse année, une année exceptionnelle. Même pour le shopping, on pourra économiser. Imaginez, le huard a passé de 62 ¢ à plus de 97¢, c’est du gâteau et l’espoir de jours heureux. Tout le monde jubile.
Avec la hausse du huard, les états du New Jersey, New York et Maine ont fait des affaires d’or. Les Canadiens ont envahi les plages comme jamais à un point tel que convaincus que les Québécois traversaient la frontière pour y dépenser leur argent, on utilisait la vigueur du dollar renouvelée comme instrument de marketing et offrait presque tout au pair. La manne a passé, on en a profité et en Floride, on entend faire la même chose.
Question de stratégie, bien sûr, mais aussi question de renouveler une clientèle vieillissante. Il faut attirer les baby-boomers, ces nouveaux retraités aux pensions confortables plutôt que de miser sur les aînés conquis depuis des années mais de plus en plus rares. Les baby-boomers sont la relève et sont bien différents de leurs parents. La hausse du huard est tout aussi inespérée pour les Canadiens que les Américains qui doivent en profiter pour miser sur la beauté et la belle vie de leur coin de pays. Rien n’est jamais acquis et la Floride doit travailler très fort pour s’attirer une clientèle plus jeune et d’une stabilité exemplaire. Il faut se faire connaître de la génération qui suit.
Pour les baby-boomers, il y a beaucoup plus que les séances de magasinage ou les plages. A certains endroits, la vie est organisée au quart de tour. Ailleurs, c’est l’abandon. Et, ce que les vacanciers veulent, c’est la mer, le soleil, les palmiers, les plages et une belle vie sociale. Ils ne veulent surtout pas que ça leur coûte les yeux de la tête. Ils veulent la Dolce Vita à peu de frais.
Les gens de la Floride vous attendent les bras ouverts et le cur en fête. Ce sera une saison d’enfer ! Organisez vos vacances assez tôt et réservez dès que vous aurez vos dates pour vous éviter des déceptions. Les vacanciers qui désirent louer un condo peuvent très bien passer pas nos agents immobiliers. Ils parlent tous français et font tous ce genre de travail. Immobilier