Le premier ministre Jacques-Edouard Alexis a donné hier au sénat de la république la garantie que sous peu de nouveaux centres carcéraux seront construits dans le pays sans en préciser le nombre. Le chef du gouverne-ment qui a reconnu la gravité de la question avec un pénitencier national qui ne répond plus aux normes de détention a confié qu’avec l’argent du trésor public et une contribution du Canada et des Etats-Unis, le gouvernement va très prochainement construire d’autres prisonsà travers le pays.
‘La situation de promiscuité au plus grand centre pénitencier du pays, avec des malades fonctionnant avec des prisonniers qui ne le sont pas est inacceptable; on va tout faire pour changer tout ça’, a promis le chef de la Villa d’Accueil. Roland Jean Celestin, le directeur général de la prison qui accompagnait le premier ministre au sénat a confirmé que certains prisonniers sont atteints de la tuberculose. ’42 sont malades et 35 d’entre eux sont traités en dehors de la prison’, a précisé le directeur de l’APENA.
Intervenant à son tour, le ministre de la justice a indiqué que la population carcérale au pénitencier national avoisine les 3000 âmes. ‘Ce ne serait pas un drame pour le pays si le pénitencier national était construit pour recevoir ce beau monde mais, il se trouve qu’il était fait pour recevoir un millier à peu près’, a dit le ministre qui précise qu’on a pas ‘une surpopulation carcérale, on a plutôt un surpeuplement au pénitencier car, comparé aux autres pays, Haïti a probablement le taux d’incarcération (par rapport à la population globale du pays) le plus bas dans la région’.
Le ministre de la santé publique, selon le premier ministre Alexis, aurait promis d’affecter un médecin essentiellement au pénitencier national dont les services sanitaires offerts se sont révélés nettement insuffisants par rapport à la demande. Sur l’insistance du sénateur Youri Latortue, président de la commission Justice et sécurité au grand corps, le gouvernement a promis de résoudre le problème d’alimentation des prisonniers.
A rappeler qu’une commission gouvernementale travaille actuellement sur la question de la détention préventive prolongée.