Le calvaire de Bush
En ces jours d’élections américaines, rien ne va plus dans le merveilleux petit monde de George W. Bush et, les Américains mécontents de son administration, sont comme les feuilles mortes. Ils se ramassent à la pelle. Avec 435 sièges de représentants en jeu, 33 sièges de sénateurs et 36 postes de gouverneurs, c’est une guerre sans merci que se sont livrée les candidats. Tous les coups bas étaient permis, mais mardi dans l’isoloir, la populaton se prononcera. Elle votera selon son cur et sa conscience. Bien malin qui peut prédire la victoire.
Bush a beau vanter sa politique, plus personne n’y croit et, selon un sondage mondial effectué la semaine dernière, le président est considéré comme un homme extrêmement dangereux, voire un terroriste au même titre que Saddam Hussein, son ennemi juré. Considéré par plusieurs comme des imbéciles heureux et inconscients, des Jesus Freak aveuglés par des prétendus bons principes, Bush et son administration tirent sur tout ce qui bouge et mentent effrontément à la population. Le conflit en Irak est pire que celui du VietNam mais le président continue de dire qu’il avait raison de se prendre pour le grand sauveur de la terre. Sauf que les Américains en ont plein le dos de dépenser des milliards uniquement pour satisfaire la soif de pouvoir d’une administration qu’ils jugent inadéquate. La population est devenue une victime des idées de grandeur et du délire mégalomane de son leader.
Le parti républicain met de l’avant le faible taux de chômage du pays et la création de cinq millions de jobs en trois ans. Pourtant, même avec cette belle belle parole on dénuée de bon sens, le cur n’y est plus. L’Américain moyen a la nette impression de ne pas jouer dans la cour du vrai monde. Il s’apauvrit de plus en plus et son boss s’enrichit. Toujours à ses dépens. L’écart entre les pauvres et les riche ne cesse de s’accroître. La classe moyenne disparaît sous les montagnes de promesses. L’Américain n’est pas étouffé par les taxes, mais bien par les belles promesses.
Et, soyons honnêtes, l’immigration illégale soulève bien des passions. D’une part, elle est financée par les riches du parti républicain qui ferment les yeux devant l’illégalité et abusent largement des illégaux en les faisant travailler à bon compte et de l’autre, hypocritement, elle fait le jeu du chat et de la souris. La souris étant évidemment l’illégal qu’on jette en prison à la moindre erreur. Deux poids, deux mesures, comme toujours.
Et, comme d’habitude, les scandales sexuels ont parfumé la campagne, ébranlé le système. Puritains dans l’âme et croyant toujours détenir le monopole de la pureté et des bonnes murs, on ne s’attendait surtout pas, qu’au sein d’un parti totalement contre le mariage gay, la contraception, la pilule et l’avortement, on puisse rencontrer des pédophiles notoires déjà bien en selle en politique. La droite religieue américaine grimpe dans les rideaux dès qu’elle voit un bout de sein étoilé de Janet Jackson au mi-temps du SuperBowl, mais tire sur le voisin et son chien à la première occasion. Aucune limite au puritanisme. C’est cette même droite religieuse qui avait joué la carte de la veuve offensée lors de l’aventure de Bill Clinton et Monica Lewisky. Cette même droite qui habille la statue de David et prétend être au-dessus de tout soupçon alors que les scandales pleuvent de partout.
Bush continue de penser qu’il est le Christ réincarné, qu’il défend le bien et sauve le monde. Depuis septembre 2001, pour justifier son conflit en Irak, il répète inlassablement Either you’re with us or you’re with the devil. Le devil étant bien sûr Saddam ou Ben Laden.
Quelle que soit l’issue de l’élection de mardi, Bush donne l’impression d’être un homme complètement dépassé par les événements. Un président dont le parti aura marqué l’histoire, mais pas nécessairement comme il l’aurait souhaité. Que le sénat soit renversé ou pas, rien ne va changer. On se réveillera mercredi matin face aux mêmes problèmes, aux même tiraillements, aux mêmes conflits.
Bush tire sa révérence, pas par choix mais bien par obligation, en novembre 2008. Si les démocrates remportent l’élection au congrès mardi, son long calvaire ne fait que commencer. Le dernier sprint sera difficile. Selon un sondage mondial, Bush est un leader aussi dangereux que Ben Laden, Kim Jong-Il et Saddam Hussein. C’est pas rien !
Comme on dit au Québec, ça va ben mal à shop…Ca va être l’enfer.
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