Réseau de travailleurs clandestin
Embaucher des illégaux, c’est-à-dire des immigrés qui n’ont pas un permis de travail est toujours très risqué pour un employeur. Aux Etats-Unis, l’employeur est tout aussi coupable que l’illégal lui-même et risque une peine sévère par les autorités, allant jusqu’à l’emprisonnement sans parler d’une forte amende.
A Pompano Beach, Pavel Preus, 36 ans, a été condamné à 37 mois de prison par la Cour fédérale pour avoir fait embaucher des centaines de travailleurs qui n’avaient pas de permis de travail. Preus opérait un réseau d’immigration clandestin et transigeait surtout avec des pays de l’Europe de l’Est lesquels croyaient agir en toute légalité et ne se souciaient nullement du statut légal des gens qu’ils envoyaient aux Etats-Unis.
Le petit manège a été mis à jour et Preus se retrouve gros-jean-comme-devant et sur le bord de la faillite.
Outre ses 37 mois de prison, Preus a été condamné à verser $950 000 au gouvernement américain pour impôts non payés. Deux de ses associés, Jozeh Bogacki 43 ans de Clearwater et Jaroslaw Sawczuk 39 ans de Coral Springs, ont plaidé coupable aux accusations portées contre eux, mais ne sont pas sortis de l’auberge pour autant.
Il y avait des mois que l’Immigration avait le réseau à l’il. Preus transigeait autant au Kansas qu’en Floride. Selon le rapport de l’enquête, depuis 1995, il aurait fait entrer 550 illégaux au pays. Durant toutes ces années, les travailleurs n’ont jamais payé d’impôts. Ensemble, ils doivent $6 millions au fisc et ont blanchi plus de 20 M$. Pour l’instant, il n’est pas question de jeter tous ces immigrants en prison, mais s’ils sont reconnus coupables, ils auront à rembourser le gouvernement pour impôts non payés et les employeurs seront accusés de complicité.
Nul n’est sensé ignorer la loi et quand arrive les lois sur l’Immigration, le gouvernement devient bien pointilleux. Un employeur doit toujours exiger les permis de travail des gens qu’il compte utiliser à son emploi et l’employé doit pouvoir fournir des références valables et présenter son visa en tout temps.
L’American Dream, le goût du soleil,la prétendue dolce vita, c’est bien beau et bien tentant, mais il est inutile de risquer des années de prison pour un bout de papier ou une branche de palmier. La vie est trop courte pour risquer de la passer à l’ombre, au fond d’une prison américaine sale. D’autant plus qu’en Floride, les prisonniers ne logent pas dans un Hilton quatre étoiles. Ils doivent travailler pour gagner leur croûte, bien souvent enchaînés en plein soleil aux abords des autoroutes…
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