La Guadeloupe paralysée par une grève
Agence France-Presse
POINTE À PITRE
La Guadeloupe, dans les Antilles françaises, est paralysée depuis près de deux semaines par une grève générale contre la vie chère, et le secrétaire d’État français à l’Outremer Yves Jégo est arrivé dimanche dans l’île pour tenter de trouver une sortie à la crise.
M. Jégo va chercher à renouer le dialogue pour mettre un terme au double mouvement de grogne qui a totalement bloqué l’activité socio-économique. «Il est normal dans un moment de grève que l’on explique la politique et que l’on montre que le gouvernement est attentif aux plus démunis», a-t-il déclaré, à la radio Europe 1 après son arrivée.
Une grève générale a débuté le 20 janvier une grève générale pour protester contre «la vie chère», et réclamer des baisses de taxes, ainsi que des augmentations de salaires et des minima sociaux.
Magasins, supermarchés, écoles sont quasiment tous fermés en raison de ces mouvements, les transports ne fonctionnent plus et les particuliers ne peuvent que difficilement se déplacer. L’économie est touchée de plein fouet, notamment le secteur du tourisme.
À la grève s’ajoute une pénurie de carburant: toutes les stations service –dont la moitié appartiennent à la même enseigne, Total– sont fermées depuis le 19 janvier, leurs gérants exigeant l’arrêt de nouvelles implantations.
«Il ne faut pas sous-estimer les craintes et les colères exprimées avec force par de nombreux compatriotes de Guadeloupe: les Guadeloupéens souffrent de ces blocages et attendent, non seulement que l’État de droit soit respecté mais aussi que leurs revendications soient satisfaites», avait déclaré M. Jégo peu avant son départ pour l’île.
