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Les narcotrafiquants, à nouveau, dans l’œil de l’administration états-unienne

Les agents de l’agence fédérale américaine de lutte contre le trafic de drogue (Dea) semblent intensifier leurs activités en Haïti en vue de la capture de trafiquants de drogue qui opèrent dans ce pays caribéen, suivant un dossier rassemblé par l’agence en ligne AlterPresse.

La Dea parait de plus en plus déterminée à poursuivre ces trafiquants qui ont fait d’Haïti une plaque tournante pour acheminer de la drogue aux Etats-Unis d’Amérique.

Sur la longue liste des dealers de drogue déjà épinglés par les agents de la Dea, s’ajoute l’homme d’affaires Lavaud François, propriétaire du groupe Chachou (hôtel, station de radio, supermarché) aux Gonaïves, à 171 kilomètres au nord de Port-au-Prince.

Lavaud François a été arrêté, le lundi 16 juillet 2007, lors d’une opération conduite par des agents de la Brigade de lutte contre le trafic des stupéfiants (Blts), de concert avec des agents de la Dea. Un mandat d’arrêt international, pour son implication présumée dans le narcotrafic, était lancé contre sa personne, selon les informations disponibles.

Le même jour, des hommes armés, montés à bord d’avions, d’hélicoptères et de véhicules tout-terrain, ont perquisitionné la résidence de Guy Philippe (ancien commissaire de police et ancien candidat à la présidence) à Bergeau à l’entrée de la ville des Cayes, troisième ville d’Haïti à environ 200 kilomètres au sud de la capitale.

L’objectif de cette importante opération armée serait d’appréhender le coordonnateur du parti nommé Front pour la reconstruction nationale (Frn).

Jusque dans l’après-midi du 17 juillet 2007, la presse ignorait si Guy Philippe était poursuivi par la police haïtienne et les agents anti-drogue américains. Les autorités haïtiennes et américaines demeurent silencieuses sur une éventuelle opération anti-drogue visant l’arrestation de Guy Philippe.

Mobilisation gouvernementale anti-drogue en 2007

A rappeler que le 31 mai 2007, les forces coalisées de la police haïtienne et des soldats onusiens ont confisqué, à Léogâne (à une trentaine de kilomètres au sud de la capitale), 14 paquets de cocaïne pesant au total 420 kilogrammes évaluée à plusieurs millions de dollars.

5 policiers haïtiens, 3 civils haïtiens et 2 civils colombiens ont été interpellés au moment de la saisie de ces stupéfiants. Ces personnes circulaient à bord d’une Nissan Patrol de couleur blanche de plaque officielle immatriculée 00669 en provenance de Côtes de Fer (Sud).

Dans ses multiples déclarations, le président haïtien René Garcia Préval identifie le commerce de la drogue comme l’un des principaux fléaux qui fragilisent la situation du pays. Le chef de l’Etat haïtien a été jusqu’à solliciter l’aide des Etats-Unis d’Amérique pour lutter contre les narcotrafiquants.

« Haïti et la Jamaïque ne produisent pas de drogue, nous ne produisons pas d’armes. Ensemble, nous devons aller auprès du gouvernement des Etats-Unis pour qu’il renforce ses patrouilles et surveillances des côtes haïtiennes et jamaïcaines », a déclaré Préval, le 8 janvier 2007, de retour d’une visite de 72 heures à Kingston, en Jamaïque.

Suivant des statistiques de la Drug Enforcement Agency (Dea), un cinquième de la poudre blanche consommée aux Etats-Unis d’Amérique, en provenance des cartels colombiens, transitait par Haïti.

La République Dominicaine qui se partage l’Île avec Haïti est, elle aussi, utilisée par les narcotrafiquants.

  • Texte complet: ‘AlterPresse’