Michel Stax de son véritable nom Léger Michaud, est né en 1948 à Sainte-Trinité-des-Monts. Michel fait ses débuts dans les années 60 en chantant dans le groupe Jay and The Sensations. Par la suite il entreprend une carrière solo et en 1972, il signe un contrat d’enregistrement avec Denis Pantis. En 1973, il connaît son premier grand succès sur disques avec la chanson « Oh ma Lili », il se hisse jusqu’en première position, toujours la même année il inscrit un second succès au palmarès avec sa version du succès d’Édith Piaf « Milord ». Ensuite « Notre amour n’est plus qu’une habitude » (1974), « Fais une croix sur le passé » (1975), « Je ne peux pas vivre » (1976), et « Perdu sans toi » (1977).
Et en 2020 en grande première, Michel Stax sera présent le 9 et 30 janvier au Thunderbird Café situé au 18401 Collins Avenue Sunny Isles.
Si ce nom ne vous dit rien, sachez qu’il a fait sensation dans les années 70 et 80 avec les succès Mademoiselle Caroline, Notre amour n’est plus qu’une aventure, Milord, Ma jolie Rose, mais surtout les tubes Oh ma Lili et sa reprise de Just a Gigolo, qui ont fait de lui une vedette populaire.
Quelques décennies plus tard, il semble être LA star de l’heure entre les murs du Chez-nous des artistes, où les locataires n’hésitent pas à le citer lorsqu’on demande si de grands noms habitent parmi eux.
Pourtant, il est encore un petit nouveau, lui qui a emménagé il y a quatre ans. Pour lui, le Chez-nous est un nouveau départ. «J’ai été pas mal sur le party. Je prenais de la coke et je buvais beaucoup», avoue sans ambages le chanteur de 68 ans, qui célèbre six ans de sobriété.
De temps à autre, il donne encore des spectacles. Il vient d’ailleurs de terminer un album de rhythm and blues avec un copain. «Je m’amuse», résume Michel Stax, né un vendredi 13.
Mauvais présage ? Sa vie a été marquée par le mauvais sort, à commencer par deux accidents de voiture qui ont failli lui coûter la vie – surtout le deuxième, survenu en 1977 au volant de sa Corvette neuve.
«J’étais au top. Tout est ensuite tombé à l’eau», laisse tomber le chanteur, qui n’entretient pas d’amertume, même s’il semble nostalgique de ses années de gloire et de «la vieille école». «En 1973, ça a fait boum! On jouait sept soirs dans les clubs et trois heures chaque fois.»
Michel Stax a commencé à consommer dans ces années-là. L’argent, les femmes, la gloire, le tourbillon. «Aujourd’hui, l’important, c’est que je sois en santé. Je suis chanceux d’être en vie», estime-t-il, heureux d’avoir fait la paix avec ses vieux démons. Ce soir, justement, il fera un «partage» dans une réunion des AA.
«Je suis fier de moi, j’ai gagné de la dignité et de l’humilité. Ça ne me dérange plus de ne pas boire, je n’ai plus soif!»
Sa voix, abîmée par la coke et la boisson, lui sert lors des spectacles organisés toutes les deux semaines dans la salle communautaire.
Ce vieil ami de René Angélil et de La Poune continuera de chanter tant qu’il vivra. Il suffit de le voir sauter, danser, s’époumoner sur la petite scène du rez-de-chaussée pour comprendre qu’il y est à sa place.
Le reste du temps, Michel Stax vit tranquillement, contemple le parc de sa fenêtre, dans son appartement perché au troisième étage de l’immeuble. En paix.
Référence : La Presse