En partenariat avec l’Osmothèque à Versailles
L’Osmothèque
Véritable conservatoire international des parfums et unique institution au monde en la matière, l’Osmothèque est née à l’initiative conjointe de la Société Française des Parfumeurs, du Comité Français du Parfum et de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Versailles-Val d’Oise-Yvelines, afin de préserver les fragrances de l’usure du temps, de la perte, de l’oubli en édifiant des musées et des bibliothèques pour en perpétuer le souvenir
Cette institution a pour vocation de recenser les parfums existants mais aussi de retrouver la trace des grands classiques disparus et de les faire renaître.
Ainsi en a-t-il été des fameux parfums de Paul Poiret, premier grand couturier à avoir créé dès 1910 ses propres parfums sous la marque « Les Parfums de Rosine ». Citons encore les anciens parfums dont Le Parfum Royal, parfum romain du Ier siècle, L’Eau de La Reine de Hongrie (XIVe siècle), l’Eau de Napoléon 1er à Sainte-Hélène mais aussi les Parfums Houbigant avec la fameuse Fougère Royale (1882), Le Parfum Idéal (1900), Quelques Fleurs (1912) ; les Parfums Mury avec Narcisse Bleu (1920); les Parfums Millot et le célèbre Crêpe de Chine (1925); les Parfums Lucien Lelong dont Le Jasmin (1930); Le Dandy (1925) des Parfums d’Orsay; l’Eau de Lubin (1798); Zibeline (1928) et Antilope (1945) des Parfums Weil.
L’intervenante
Patricia de Nicolaï
Née à Paris, c’est dans l’hôtel particulier Guerlain que Patricia de Nicolaï est élevée, au contact de quatre générations Guerlain : son enfance s’est naturellement imprégnée des plus délicates essences.
Après des études de chimie, Patricia de Nicolaï rejoint les rangs de l’ISIPCA, école de chimie appliquée à la parfumerie. Rapidement elle fait preuve de grandes qualités pour la création. La bienveillance de son oncle Jean-Paul Guerlain, mène ses premiers pas dans l’industrie de la parfumerie, au sein de plusieurs équipes de création : de 1982 à 1984 à Florasynth et de 1984 à 1989 à Quest International. En 1989, pour relever une longue tradition familiale, son mari Jean-Louis Michau lui propose de lancer « NICOLAI, créateur de parfums ». Le concept est de remettre en avant le métier de parfumeur : un parfumeur libre de ses choix, libre d’utiliser les plus belles matières premières
En 20 ans, Patricia de Nicolaï aura conçu l’une des plus riches collections de la parfumerie contemporaine : douze parfums féminins, six parfums masculins, cinq eaux de Cologne, quatre eaux fraîches aux noms particulièrement évocateurs ou exotiques : en 1989, Number one, Odalisque (F), New-York (M)et Cologne Sologne (EDC) ; en 1996, Juste un rêve (F) ; en 2003, Balkis (F) ; en 2004, Eclipse (F) ; en 2007, Le Temps d’une Fête (F), Eau de Cédrat (EDC) et Maharanih (F).
De toutes ces créations, un style personnel se dégage, avec une prédilection pour les fleurs blanches et les notes ambrées. Dans chacune de ces formules, son style se reconnaît à la riche « palette » d’essences naturelles.
Par ailleurs, Patricia de Nicolaï est Présidente de l’Osmothèque. Elle est aussi membre de la commission technique de la Sociéte Française des Parfumeurs. En 1988, elle devient la première femme à recevoir le Prix international du meilleur parfumeur créateur. Vingt ans plus tard exactement, en 2008, les insignes de la Légion d’honneur lui sont décernés.
Conférences : le métier de parfumeur créateur
Parfumeur créateur est un métier qui fascine : est-ce un don ? Tout le monde peut-il devenir parfumeur ? Est-on parfumeur de père en fils ? Que fait exactement un parfumeur créateur ? Quels sont ses matériaux de base ?
Ce métier peut se comparer à celui d’un compositeur de musique. Le parfumeur travaille à partir d’une multitude de matières premières (environ 500) qu’on peut appeler des notes, qu’il aura mis des années à mémoriser individuellement avant de pouvoir les assembler et créer ainsi des accords. Ces matières premières naturelles et synthétiques aux noms parfois énigmatiques comme huile essentielle, absolu, résinoïde ou aldéhyde, acétate sont rassemblées sur un orgue à parfums.
C’est au cur de cet orgue que le parfumeur va composer ses formules. Pour cela il s’appuie sur ses connaissances expérimentales amassées au cours de longues années de pratique. En partant d’un simple accord de trois ou quatre constituants, il va élaborer des bases que, petit à petit, il habillera pour en faire des parfums. Certains se révéleront être de véritables symphonies : N°5, Shalimar, Joy, l’Air du temps
Cette conférence est une invitation au voyage : tout d’abord vous découvrirez que l’odorat est le plus fidèle gardien du souvenir, puis vous apprendrez à sentir et reconnaître les principales essences naturelles ou synthétiques qui composent l’orgue du parfumeur, enfin une explication de la classification des parfums vous sera dévoilée (famille hespéridée, fleurie, orientale…)
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