Durant un séjour de moins de 24 heures en Haïti, l’ex-président américain, Bill Clinton, a annoncé ce lundi le lancement d’une étude économique sur les possibilités d’orienter les capitaux détenus par la diaspora vers des activités génératrices de revenus et d’emplois dans le pays. Cette recherche sera menée durant les douze prochaines semaines par une trentaine d’étudiants de niveau master de l’Université de New York en collaboration avec le Centre de Facilitation des Investissements.
« Un accord a été signé entre le Centre et l’Université afin de travailler sur cette étude », a confirmé Georges Andy René, directeur général du CFI. Elle consistera à identifier de potentiels investisseurs de la diaspora et à étudier les mécanismes nécessaires et appropriés pour diriger les capitaux disponibles dans les communautés haïtiennes de l’étranger vers des investissements productifs dans l’économie nationale.
Durant son passage dans le pays, le président Bill Clinton a eu le temps de s’entretenir avec Georges Andy René sur les possibilités de création d’un Fonds d’Investissement spécial de la diaspora. « Il ne s’agit pas d’un changement de stratégie, explique le numéro un du CFI. Si l’an dernier, dans le cadre de ses efforts de promouvoir les investissements dans le pays, l’attention de l’ex président américain s’est surtout porté sur les hommes d’affaires étrangers, nous voulons prioriser les investissements nationaux». Tout en courtisant les investisseurs étrangers, le CFI et le Conseil consultatif présidentiel pour l’investissment entendent mettre le paquet pour encourager les investissements locaux de même que ceux provenant de la diaspora.
Dans cette perspective, la Fondation Clinton-Bush, en collaboration avec le Stern School of Business de l’Université de New York et la compagnie américaine de consultation Booz s’engage à supporter le CFI dans la recherche d’opportunités auprès des Banques d’investissements régionales et dans sa promotion de l’investissement auprès de la diaspora, a informé, Bill Clinton.
L’envoyé spécial des Nations unies en Haïti a enfilé son chapeau de co-président du Conseil consultatif présidentiel pour l’investissement pour rappeler aux autorités nationales l’importance d’améliorer l’environnement d’affaires du pays afin d’attirer de nouveaux investissements. Les délais « trop longs » pour l’enregistrement d’une entreprise de même que pour l’obtention du permis de construire ont été signalés par Bill Clinton comme des obstacles majeurs pour les potentiels hommes d’affaires que le gouvernement doit s’évertuer de relever.