Recu du Coin de Carl
juillet 2008
Texte de Pierre-Raymond Dumas
(en photo avec Carl)
A quoi sert Carl Fombrun ? D’abord à produire »Le Coin de Carl parlant de Tout et de Rien » sur www.fombrun.com Pendant plus de vingt-cinq ans, le »Coin de Carl » fut publié en français et dans la langue créole haïtienne dans les journaux Haïti-en-Marche, Kiskeya Herald, sur les longueurs d’onde 1700 AM à Miami (Let’s Talk With Fanini), l’ex-Radio Carnivale, la Island TV à Miami (canal 23, chaîne Comcast) et en anglais dans le Haitian Times.
Né le 15 juin 1932 à Port-au-Prince d’une famille de 12 enfants, dont il est le benjamin, Carl-Henri Christophe Fombrun n’allait pas suivre les lourdes traces de son père Charles Fombrun, sénateur de la République, ministre et ambassadeur. Très jeune, curieux, débrouillard même, il s’initie à l’écriture, au journalisme. Transféré dans un collège franco-américain Mount St Charles Academy à Woonsocket dans l’Etat de Rhode Island à 14 ans, il contribua, pendant 4 ans, comme éditeur de la Page Française de la publication de cette école. Parlant correctement l’Anglais, l’espagnol, le français et le créole, Carl Fombrun était dès son plus jeune âge profondément ouvert et attachant. Les cinquante prochaines années de sa vie le trouvèrent comme agent de voyages à Port-au-Prince, attaché à 20 ans à la Direction Générale de l’Office National du Tourisme en Haïti dans les années 50, attaché à l’ambassade d’Haïti à Panama et chargé des affaires consulaires à Costa Rica à 22 ans, responsable pendant 30 ans de relations publiques de différentes compagnies d’aviation à New York (la Swissair, Air France, TWA, Eastern Air lines et, finalement, la BWIA). Emerveillé par son nomadisme et par ses propres souvenirs, il a vu Fidel Castro et ses barbudos rentrer à La Havane où son frère Marcel Fombrun était ambassadeur d’Haïti. Mais son existence fut malheureusement ponctuée d’exil en 1959. L’ombre resplendissante de Carl Fombrun a pris ainsi peu à peu, sympathiquement, les traits d’une légende. Sous les récits, les anecdotes, les conversations, elle a acquis les attributs d’une représentation subjective sur laquelle se projettent les jugements les plus divers.
Aux yeux de Carl Fombrun, francophile dans l’âme comme dans les goûts littéraires et musicaux (Alexandre Dumas, Marcel Proust, Edith Piaf, Lucienne Boyer), la vieillesse est un cadeau. «Je suis béni d’avoir vécu si longtemps et d’avoir acquis des cheveux blancs, d’avoir des rides de jeunesse tous gravés sur le visage», reconnaît-il avec cette sérénité que seul procure d’habitude le poids des ans. Cependant, il en profite pour faire preuve d’une énergie indécrottable, malgré les tragédies personnelles qui l’ont frappé (la mort de son fils Carl en 1971 dans un accident de bateau et un autre enfant, Paul, devenu handicapé à la suite d’un accident de motocyclette). Homme de belle taille, tout de noir vêtu, cigare en main ou à la bouche, d’une belle élégance, toujours souriant, tout ce qu’il fait, il le fait en grand communicateur. Avec frénésie. On trouve donc un Carl Fombrun que se sont approprié des internautes et des publics épars. Un autre Carl Fombrun, passionné de boléro et de danzon cubain, qui suscite l’attention dans les fêtes mondaines et dans les spectacles, en tant qu’acteur de cinéma (Lords of Miami, 2005 et Café au lait, 2007). Et un autre, encore, perçu comme un esprit hyper-positif, un optimiste qui rend autant de service aux autres qu’à lui-même. La diversité des manières d’approcher cet homme multimédia (il prend lui-même ses photos) est ahurissante.
Ce résultat correspond peut-être, justement, après un demi siècle de résidence aux Etats-Unis, à l’un de ses traits de tempérament, qui est une sorte de fraîcheur d’esprit déconcertante. Ayant beaucoup voyagé, il a donc beaucoup appris, retenu. Après une longue carrière dans l’aviation, il a continué à voyager à travers les Etats-Unis comme représentant d’une compagnie d’assurances à Chicago, la CNA. C’est sans nul doute tout ça qui explique sa quête d’un mode de communication qui concilie vivacité et simplicité. Faisant ainsi voisiner l’internet et ses chroniques, ses reportages, ses éditos, ses entretiens, il rejoint la préoccupation des avant-gardes contemporaines. C’est tout un chantier, une piste tracée pour le présent et les générations futures. On comprend alors pourquoi il est si affirmatif : «Je me retirerai quand je serai mort». Avec lui la communication (made in Haiti en diaspora et pour les Haïtiens sans exception) est entrée depuis belle lurette dans une nouvelle ère. Bien qu’il était né pour rester jeune comme il le prétend lui-même, il a su fonder un héritage (legacy comme on dit aux Etats-Unis), particulièrement opérant à l’âge de l’omniprésence des télécommunications et de leur diversification.
Texte de Pierre-Raymond Dumas
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Remarques de Carl
Je venais d’apprendre, des fans d’Haiti, qu’un article sur Le Nouvelliste intitulé Carl Fombrun, un jeune de 76 ans était sur presse.
Il y a de celà quelques semaines je recevais la visite en ma résidence à Miami de l’estimable historien, journaliste et reporter Pierre-Raymond Dumas qui m’avait gracieusement quémandé un curriculum-vitae. Beaucoup d’amis, beaucoup d’honneur, et le contraire est parfois aussi vrai comme disait le pince-sans-rire, mon feu beau-frère Kurt A.Fisher.
Merci, trois fois merci, à Pierre-Raymond Dumas. Merci au Nouvelliste.
Carl
Tout est écrit…c’est une grande joie pour moi de partager avec vous, chers internautes, cette grande vérité de Pierre-Raymond Dumas…Bravo
Amitiés.
Yvonne
Merci Carl pour ton incontournable ‘Le Coin de Carl’
www.fombrun.com