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Guy Lévesque, un pionnier

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Guy Lévesque peut à juste titre être désigné comme l’un des piliers de l’industrie québécoise à Sunny Isles. Son action et son influence ont rallié bon nombre des nôtres dans un milieu convivial, où les Canadiens-français pouvaient se loger, se nourrir et prendre un coup dans leur langue. Guy Lévesque aura surtout été connu pour ses activités au mythique Desert Inn.

Guy Lévesque, homme d’entreprise, ne manquait pas d’expérience dans le commerce lorsqu’il s’est amené en Floride, ayant, notamment tenue une brasserie et une agence de voyages.

L’achat d’un motel sur Biscayne Avenue, avec Jean-Paul Lavoie, devait les mener ensuite dans Collins Avenue, alors qu’ils se rendirent propriétaires du Coral Seas, un établissement de 52 unités, au sud des Casteways et voisin du Sea Breeze où allait sévir Roger ‘Cha Cha’ Dulude -histoire à suivre.

Entrepreneur, Guy organisait de petits voyages dans sa van pouvant recevoir une quinzaine de passagers.
Enchaînant, avec les deux autres Guy, Guy Lebeau et Guy Levert, ils fondent Caravelle Tours, transportant désormais les « pèlerins » dans un autobus acheté de la firme Provost du Québec.


Étape suivante, Guy Lévesque se voit confier la direction du Blue Grass, un endroit fort convivial. Il y avait un bar mais pas de musique. Par contre, en échange du gite, Claude Landré s’y produisait.

Sautons quelques étapes, pour nous retrouver au Desert Inn, dont les propriétaires américains avaient demandé à Guy Lévesque de le rendre rentable. En compagnie d’Huguette Martineau, sa conjointe de l’époque (1982), ils vont mettre l’endroit sur la mappe « québécoise ». Ils y amènent la clientèle du Coral Seas, ce sont surtout les tournées chez les agents de voyages du Québec qui produisent d’avantage.

Amenés par Tony Langelier, Jacques Matti et Hélène Fontayne s’installent pendant deux hivers au Desert Inn, alors qu’ils se font entendre en ondes de CKVL par après celles de CKLM. Puis Lévesque va chercher Johnny Farago –avec lequel il avait brassé brièvement des affaires à L’Attaché de Hallandale.

Johnny et la salle de spectacle appelée La Vie en Rose vont faire époque. Bien sûr, elle changera de nom à l’occasion, mais la balle était partie. Et elle ira loin.

Le soir, on mange et on boit en regardant un spectacle au Desert Inn, le jour its bingo time ! Jean-Denis Quiron et Louise Giasson tenaient les touristes en haleine presque tous les jours de la semaine.
Cela se passait tout près du bar Chez Guillaume, de Guillaume Fortin, où des personnalités de toutes les sphères de la société se rassemblaient religieusement : quand tu arrivais en Floride, tu arrêtais d’abord Chez Guillaume.

Quand les propriétaires, Buying Ocean Front Properties, vendirent le Desert Inn, Guy Lévesque fit ses valises pour le centre de la Floride. Vers d’autres aventures.

La recette du succès de celui qui se décrit comme un « brasseur d’affaires » : le travail ! « Contrairement à ce que plusieurs québécois pensent, ce ne sont pas des piastres qui poussent dans les arbres, ce sont des oranges. Donc, il faut que tu travailles fort. »

Infatigable, Guy Lévesque voyait à tout : de jour il peinturait, de soir il occupait le comptoir de la réception, répondant au téléphone pour louer des chambres, accueillant les touristes qui débarquaient d’avion.

« Il fallait aimer le public », conclut Guy Lévesque, car les vacanciers se révèlent sous plusieurs facettes différentes et nous avons à composer avec cela. D’autant plus qu’en été, nous recevions des Polonais, des Allemands, des Italiens…nous étions contents de voir arriver les nôtres, en octobre et novembre… »

NOS PHOTOS

Guy Léveque et Claude Landré dans le hall du Desert Inn.

Aussi dans le hall du Desert Inn, le couple Jacques Matti/Hélène Fontayne à l’avant-plan. Ils étaient passés de CKVL à CKLM.


Tous pour un, un pour tous : Gérard Vermette, Huguette Martineau et Guy Lévesque.