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Denyse, Jean, Le Soleil de la Floride

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Denyse Chartrand, voilà une femme qui aura marqué d’une pierre blanche la petite histoire de la Floride du sud. Plusieurs se souviendront qu’elle et son mari Jean Laurac, ont fondé Le Soleil de la Floride, publication devenue une institution grâce à leur labeur, leur opiniâtreté et leur persévérance.

Femme de grand courage, souventes fois handicapée par la maladie, Denyse Chartrand fut l’inspiration du journaliste Jean Laurac dans la réalisation de ce projet.
Inspiré par cette femme « forte en gueule » et au caractère explosif mais d’une grande générosité, « Laurac » comme on l’appelait familièrement, s’est attelé à une tâche immense : créer en Floride une publication d’envergure et dont la popularité lui permettrait de résister très longtemps, là où plusieurs continuent de se casser les dents.

Pas juste pour un soir

En période de repos suite à un double pontage, Denyse Chartrand a mis pour la première fois les pieds en Floride en 1973. Elle y a passé 6 mois… y possède encore une maison mobile.

L’année suivante, survient la rencontre avec Laurac :
« Je pensais que c’était pour un soir, ce fut pour la vie », nous dit Denyse. Qui continue à visiter et parfois habiter la Floride. Jusqu’à ce qu’en 1983, les deux décident de fonder un journal. Le grand jour : 18 août de cette année là.

Un exploit inégalé
Au Desert Inn, Guy Lévesque collabore en offrant une suite pour Le Soleil. Denyse est en Floride à vendre de la publicité, Jean écrit les textes et édite de Montréal. Mais il passe de plus en plus de temps dans l’État du soleil et, c’était écrit dans le ciel, en 1984, il vient s’établir avec sa Denyse.

Le couple va faire du Journal de la Floride une affaire unique dans les annales. À son maximum, le tabloïd comprenait jusqu’à 220 pages comprimées dans 4 sections différentes. Aujourd’hui, autre temps, autres mœurs, on atteint une soixantaine de pages.

Cette publication et l’engagement du couple ont exercé une grande influence sur le fait français en Floride. De partout dans la francophonie, on les contactait lors d’événements ou d’incidents impliquant des francophones. Ils avaient des abonnés dans 75 pays.

Jean Laurac décède le 6 avril 1998, Denyse vend le commerce le 24 décembre suivant.

Denyse se souvient
Denyse se souvient…. du Petit Québec avec Gérard Vermette, Jen Roger, Minimum, Ti-Gus et Ti Mousse :
« Un bel endroit, une ambiance extraordinaire ! »
De Michel Louvain au Suez :
« C’était une très grosse vedette. Il fallait arriver tôt pour avoir une place. C’était bondé avec des gens jusque sur le trottoir qui espéraient pouvoir entrer. Autrement, tu écoutais le show de l’extérieur. C’était rempli tous les soirs. »

La Guinguette de Jean Chantayan :
« J’allais manger là presque tous les jours. Tout le monde se ramassait là pour goutter à ses assiettes bien remplies de hamburgers ou de poissons. Un Corse tellement gentil… »

Denyse évoque aussi cette époque révolue de la Pergola (« Tu ne pouvais pas passer à côté »), des spectacles à déploiement de Normand Lachance au Newport ou au Marco Polo (avec un Gilles Latulippe sur patins).

En 2007, Denyse Chartrand possède une maison mobile en Floride. Des problèmes de santé l’ont longtemps retenue au Québec, mais tenons-nous le pour dit, la Tigresse de la beach n’en a pas terminé de nous rappeler comment c’était bon… dans le bon vieux temps.


Denyse Chartrand et Jean Laurac des amoureux du Nouvel An 1981 au Newport.


Avec Paolo Noël, vedette en Floride comme au Québec.


Une célébration dans la piscine du Desert Inn en 1982: l’animatrice radiophonique Anik De Luk, Denyse et la relationiste Tony Langelier.


Claude Valade, une grande amie de Denyse Chatrand.