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21 Septembre:
1977. Adhésion d’Haiti à la Convention Inter-Américiane sur les Droits de l’Homme.
Montréal, porte d’entrée de la coke haïtienne
Les trois quart de la cocaïne saisie dans les aéroports de Montréal proviennent d’Haïti. C’est ce que révèle un document de la Gendarmerie royale du Canada déposé hier au premier procès pour gangstérisme de 16 présumés membres de gang de rue au Centre judiciaire Gouin.
Aux aéroports Pierre-Elliott-Trudeau et Mirabel, 774 kg des quelque 1000 kg de cocaïne saisis de 2000 à 2004 provenaient d’Haïti. De plus, près de 80% de toute la cocaïne saisie est liée à la corruption interne, peut-on lire dans le document, sans préciser toutefois si cette information concerne les installations haïtiennes ou canadiennes. Une partie de cette drogue se vendait dans la rue Pelletier, devant l’école secondaire Calixa-Lavallée, dans l’arrondissement de Montréal-Nord, selon d’autres documents de la police de Montréal, aussi déposés au procès, hier. Les clients des trafiquants de la rue Pelletier iraient de la prostituée de rue jusqu’à l’écolier, peut-on lire dans les notes de l’enquêteur principal du projet Abat, Christian Charette. Le projet Abat a mené à l’arrestation des 16 accusés en avril 2005. La police considère ces trafiquants comme étant dangereux. ‘La structure hermétique et la dynamique de la rue rendent toute opération policière extrêmement difficile voire même dangereuse pour la sécurité des policiers’, a écrit l’enquêteur Charette en mai 2004 dans un rapport de 88 pages.
Selon les notes d’enquête, l’accusé Bernard Mathieu, 35 ans, aurait importé de la cocaïne et en aurait fourni en grosses quantités à des distributeurs. La police a tenté de le coincer au début des années 90, sans succès, révèle un autre document assermenté par le sergent-détective et grand spécialiste des gangs de rue, Jean-Claude Gauthier. En 1993, Célonie Mervilus, autre accusé dans la présente affaire, a été arrêté pour trafic de crack dans le même quartier. Le sergent-détective Gauthier considère M. Mervilus comme l’un des importateurs d’Haïti et distributeur de stupéfiants à grande échelle à Montréal-Nord. ‘(À l’époque) nous n’avons jamais pu nous rendre jusqu’à la tête dirigeante qui est Bernard Mathieu’, ajoute-t-il dans le document.
Ref: www.caraibesfm.com
Haïti peut espérer une annulation de sa dette par le FMI et la Banque Mondiale
Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale ont ouvert la voie mardi à une annulation de la dette de Haïti, en acceptant de l’inclure dans un programme en ce sens destiné aux pays pauvres très endettés (HIPC/PPTE).
L’examen de la situation d’Haïti, ‘menée en commun par les équipes du FMI et de la Banque mondiale’ a conclu que le niveau de la dette haïtienne était tel que cela rendait le pays ‘éligible’ au programme d’assistance des PPTE, a indiqué le FMI dans un communiqué. Il ne s’agit toutefois que d’une première étape dans un programme de longue durée avant que la dette d’Haïti puisse être concrètement effacée.
Le FMI s’est félicité des efforts de réforme économique promis par le nouveau gouvernement haïtien et a souligné qu’il continuerait à avoir besoin de soutiens financiers. Il a dans le même temps mis en garde Haïti contre les ‘défis énormes’ qui l’attendent, en terme de sécurité et d’amélioration de la situation sociale. Le Fonds a encouragé le gouvernement à favoriser l’initiative privée dans le secteur économique et à concentrer ses efforts sur la réduction de la pauvreté.
La dette extérieure d’Haïti s’élève à plus d’un milliard de dollars contractée essentiellement auprès de la Banque mondiale. Haïti dont 70% de sa population active est au chômage est le pays le plus pauvre du continent américain avec plus de 60% de sa population vivant avec moins d’1 dollar par jour. Une quarantaine de pays participent à ce jour à différents stades au programme en faveur des pays pauvres très endettés.
Le FMI et la Banque mondiale ont accepté l’an dernier d’effacer quelque 54 milliards de dollars de dette des pays les plus pauvres de la planète.
Le représentant de la Banque Mondiale en Haïti, Mathurin Gbetibou avait indiqué début septembre que les promesses des bailleurs doivent se concrétiser en dépit du climat d’insécurité qui règne à Port-au-Prince. Toutefois Gbetibou estime que l’insécurité, si elle persiste, pourrait retarder la venue des missions et l’exécution des travaux sur le terrain.
Sans vouloir parler pour les autres bailleurs de fonds, Mathurin Gbetibou a déclaré que le décaissement des 65 millions de dollars ne sera nullement affecté par l’insécurité en Haiti.