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Les ouragans

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Les ouragans
On entend énormément parler des ouragans en Floride. Normal, c’est la saison du 1er juin au 30 novembre, et plusieurs ouragans sont dévastateurs. Certains sont tellement mémorables qu’on a retiré leur nom des données.

Jusqu’à maintenant, 38 noms n’apparaissent plus parce que ces derniers avaient tout détruit sur leur passage, allant jusqu’à tuer des centaines de personnes.

Contrairement à la croyance populaire, ce n’est que depuis une cinquantaine d’années, soit depuis 1951, qu’on a commencé à nommer des ouragans par des prénoms. Toujours par ordre alphabétique.

Au début, on ne prenait que des prénoms féminins, par la suite, à cause de certaines pressions sociales, on a alterné avec un nom masculin, toujours des prénoms américains. En 1979, on a incorporé des noms français et hispaniques. C’est toujours un gars, une fille.

Depuis 1953, les trois premiers noms des ouragans ont été retirés des dictionnaires. Bob, David et Frederick ont été tellement dévastateurs qu’on préfère les oublier. En 1991, Bob avait dévasté une partie de la Nouvelle-Angleterre.

En fait, on utilise des noms pour éviter la confusion quand un orage n’attend pas l’autre. Techniquement, un ouragan ne revient que tous les sept ans.

Un orage devient un orage tropical quand les vents atteignent 39 milles à l’heure et un orage tropical devient ouragan quand les vents augmentent à 75 milles à l’heure. À cette vitesse, les ouragans ont des degrés, 1-2-3-4-5, selon la vitesse des vents et l’ampleur de l’ouragan.

Allison en 1995 et Danny en 1997 étaient de catégorie 1 au plus fort de la tempête. Fort heureusement, ils n’ont jamais atteint les côtes de la Floride. En 1992, Andrew a frappé fort. Andrew 4 a dévasté la ville de Homestead au sud de Miami. Les habitants ont mis des années à reconstruire leurs maisons et à se refaire une vie. Quelque six ou sept ans plus tard, on en parle encore beaucoup. Les gens se souviennent. Andrew a fait des dommages en Floride, aux Bahamas et en Louisiane.

En 1928, un autre gros ouragan a frappé au Lake Okeechobee. Quelque 1835 personnes sont décédées.

Les noms d’ouragans ne sont pas les mêmes dans le Pacifique que dans l’Atlantique, qui inclut la mer des Caraïbes et le golfe du Mexique, toujours pour éviter la confusion dans les données. Sur d’autres continents, les ouragans portent différents noms. Cette année, la saison pourrait produire de quatre à six ouragans majeurs en cas de forte activité, mais les conditions ne semblent pas réunies pour une reprise de la saison record de 2005, selon le Centre national des ouragans, aux États-Unis.

Selon ses prévisions, 16 perturbations devraient se développer suffisamment pour atteindre le stade de tempête tropicale, soit des vent soutenus de 63 à 117km/h, contre le nombre record de 27 en 2005. Parmi ces tempêtes tropicales, certaines se renforceront assez pour recevoir la classification de cyclones (ou ouragans).

Les Floridiens sont habitués aux ouragans. Dès que la météo prédit ce genre de perturbation atmosphérique, ils s’enferment dans leur maison et se font un « hurricane party », quand ils ne sont pas forcés d’évacuer les lieux. Souvent ils ont peur aussi ! Peur de tout perdre, peur de mourir, de ne pas avoir assez de médicaments, de nourriture, d’eau. Peur des conséquences, peur d’avoir mal, peur d’avoir peur. Ils barricadent portes et fenêtres et prient le Ciel que tout se passe sans fausse notes. Il n’y a vraiment rien de drôle dans un ouragan.

Et les médias ne lâchent pas. Ils entretiennent scrupuleusement la peur 24 heures par jour. Bon pour les ratings.

Chaque fois qu’on annonce un ouragan, c’est l’enfer qui recommence…

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    Journaliste depuis près de 50 ans, Michèle Sénécal a fait ses classes avec des grands du monde de l’édition de l’époque comme Yves Michaud, Jean-Charles Harvey, Edward Rémy, André Robert. Travaillante acharnée, elle a touché à tout dans le métier. Des affaires sociales au milieu du show-business, elle a toujours roulé sa bosse. Durant son parcours, elle a dirigé des publications chez Québecor, collaboré au Journal de Montréal et compte à son actif, quelque 250 histoires d’amour pour les magazines Québecor de l’époque. En semi retraite, elle rédige la chronique Showbiz dans Planète Québec depuis les débuts du magazine et, avec Yvonne Courage, elle a fondé Destination Soleil, un cyber magazine sur la Floride en novembre1999.