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Le mal du siècle

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Le mal du siècle
Les vitrines sont remplies de boîtes de chocolats, de gâteaux en forme de cœur, de cartes rappelant la fabuleuse semaine des amoureux. Partout, on annonce des petits soupers intimes aux chandelles dans les restos, on offre des sous-vêtements sexy et surtout, de couleur rouge, couleur de l’amour. On incite à cuisiner des mets aphrodisiaques et les fleuristes se fendent en quatre pour vous vendre les plus belles fleurs de la terre.

Partout, c’est la folie furieuse. Impossible de passer à côté de la St-Valentin et, même si plus personne n’y croit vraiment et sait fort bien que c’est une fête super commerciale qui n’a aucune valeur réelle, on sourit, embarque dans le jeu. C’est magique.

La moitié du monde vit seul et pourtant, toute la façon de vivre est axée sur le couple. Les chambres d’hôtel sont toujours en fonction du couple, les rabais de voyage également. Qu’on soit à Bangkok, Miami, Disneyworld, Londres ou Paris, tout ce que vous voyez est en fonction du couple. Même chose à l’épicerie. Le roastbeaf ou la dinde, c’est toujours trop gros pour une personne seule. Si par malheur vous êtes solo dans la vie, c’est just too bad.

Pas surprenant que tout le monde cherche sur Internet la personne qui saurait combler le vide laissé par cette solitude maudite. On a beau vouloir assumer sa vie en solo et se forger une carapace, la solitude pèse aussi lourdement que le factures et l’hypothèque à acquitter. Et, on se surprend à vouloir rencontrer. La perspective de vieillir seul n’est guère réjouissante. Pas plus à 40 ans qu’à 70 ans. C’est un mal qu’on n’assume jamais vraiment à la perfection à moins d’être un peu marginal.

Et, toute la semaine, la larme à l’œil, le cœur gros, l’attitude de je-ne-veux-rien-savoir est l’attitude de tous les célibataires de ce monde. Elles auront beau clamer haut et fort qu’elles sont parfaitement heureuses dans leur célibat et s’assument, personne ne les croit vraiment. Elles non plus d’ailleurs à moins d’avoir atteint le respectacle âge de la maison de retraite. Le partenaire n’arrive jamais et on continuera d’aller manger seul au resto, de s’acheter sa propre boîte de chocolats en cœur et de tout manger en regardant la télé, de porter des sous-vêtements affriolants et sexy juste pour le plaisir de le faire. Certaines pousseront même l’audace à s’envoyer des fleurs ou encore à entrer dans un sex shop en souvenirs de jours heureux ou malheureux, c’est selon.

Pas surprenant que le taux de suicide chez les vieux soient en hausse depuis quelques années. Toute la beauté du monde prend une couleur différente dès que le statut social change. Le mal du sìècle, c’est pas le sida, c’est la solitude. Pesante, heavy, sournoise, déchirante, insupportable.


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Journaliste depuis près de 50 ans, Michèle Sénécal a fait ses classes avec des grands du monde de l’édition de l’époque comme Yves Michaud, Jean-Charles Harvey, Edward Rémy, André Robert. Travaillante acharnée, elle a touché à tout dans le métier. Des affaires sociales au milieu du show-business, elle a toujours roulé sa bosse. Durant son parcours, elle a dirigé des publications chez Québecor, collaboré au Journal de Montréal et compte à son actif, quelque 250 histoires d’amour pour les magazines Québecor de l’époque. En semi retraite, elle rédige la chronique Showbiz dans Planète Québec depuis les débuts du magazine et, avec Yvonne Courage, elle a fondé Destination Soleil, un cyber magazine sur la Floride en novembre1999.