Ses ministres le quittent un à un, il congédie son chef de cabinet et ami personnel, les gens sont contre lui, il a déclaré qu’il déclencherait des élections dans quelques mois, les vieux de la vieille du Parti Québécois sont amers la population le chahute, le système craque, mais il se cramponne au pouvoir. Il a tellement peur de tomber dans l’oubli qu’il en fait pitié.
Bernard Landry, le Premier ministre du Québec, l’homme qui n’a jamais été élu PM et qui s’est couronné lui-même quand la place est devenue vacante par le départ de Lucien Bouchard, ne comprend pas ou ne veut pas comprendre que son temps est fait.
Tout est contre lui, mais il reste là comme une tache de graisse, incapable de comprendre les messages que lui lancent les membres de son parti et les ministres déchus.
Comment expliquer qu’en dépit d’un taux de satisfaction appréciable, son parti recueille si peu d’intentions de vote? Comment expliquer que la grogne s’élève autant dans un parti au pouvoir?
Monsieur Landry ne semble pas comprendre.
L’explication semble pourtant bien claire. Si le PQ reste encore un parti fort et de confiance, le chef n’est tout simplement plus dans le coup.
Tant qu’à laisser aller son parti à la débandade, il serait préférable qu’il démissionne. Son manque de leadership et ses idées de grandeur ruinent sa carrière et plongent le PQ dans un abîme aussi profond que celui qu’a connu l’Union Nationale il y a 30 ans. Au lendemain des élections, le PQ sera rayé de la carte. Le PM n’aura qu’à crier Mea Culpa.
C’est ce qui est arrivé à l’Union Ntionale, un parti fort et puissant au Québec au début des années 70. Du jour au lendemain, il n’y avait plus rien.
Le problème, c’est que M. Landry ne réalise pas qu’il doit partir. Lui-même affirmait aux journalistes qu’il ne voyait pas la nécessité de se poser des questions. Bernard Landry précisait : «Si je m’interrogeais, ce serait une chose, mais je vois que mes militants ne se questionnent pas, ni le Conseil des ministres, ni les députés. Sur des dizaines de milliers de membres, certains contestaient MM. Bouchard, Parizeau. Le job de chef du PQ est extrêmement complexe et je me trouve assez bien traité dans l’ensemble.»
Je n’aurais jamais imaginé que le job de chef du PQ était plus compliqué que le job des autres partis. Peut-être parce que les chefs des autres partis n’ont jamais permis 36 limousines en même temps au sein du gouvernement. Il faut arrêter de dépenser l’argent des contribuables aussi bêtement. M.Landry semble inconscient. Ses ministres l’approuvent? Ah bon!
Comme tous les amoureux du monde, Bernard Landry flotte sur son petit nuage rose et ne voit pas les petites étoiles vertes qui se dessinent à l’horizon.
Il est amoureux, la vie est belle. Chantal le rend heureux et le fait rire, elle l’a dit elle-même à la télévision, c’est tant mieux. Espérons que le grand amour durera très longtemps car dans quelques mois, il risque de rire jaune.
Chantal n’a pas fini de faire le clown dans le salon. Madame Renaud est mieux d’avoir les talons solides pour danser ses sets carrés. Ca use une femme tout ça..ça use un amour aussi. L’amour, c’est merveilleux pour tout le monde… à condition de ne pas être un Premier ministre en élections.
La démission de Landry serait plus saine. Elle ne serait sans doute pas un gage de réélection, mais elle aurait au moins l’avantage d’empêcher le PQ de tomber dans l’oubli.
Mais il s’accroche comme un vieil amant rejeté par une compagne qui lui a déjà trouvé un remplaçant. Il ne veut pas comprendre que la lune de miel avec le public québécois est terminée ou n’a jamais vraiment commencée.
C’est pathétique et déprimant.
Une épouse délaissée et trompée flaire la rupture et se cherche un bon avocat, même si son cur est en compote.
Un Premier ministre délaissé flaire la défaite et laisse gentiment sa place à un autre ne serait ce que pour ne pas porter l’odieux de la défaite et de l’abandon.
On ne s’accroche pas dans la vie. Ni au pouvoir, ni à un conjoint. Quand le party est fini, on rentre à la maison et on ne fait pas le clown au milieu de la place pour se penser beau et fin. Monsieur Landry devrait savoir tout ça. C’est le cours de bienséance 101.
Monsieur Landry dit être passé en mode accélération le week-end dernier…vraiment? Attendons la suite.
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